30 novembre 2008

Anniversaire

A l'occasion de l'anniversaire de mon père, nous avons choisi de nous arrêter à l'Hostellerie de la Bonne Marmite à Pont Saint Pierre dans l'Eure, charmante petite auberge située dans la vallée de l'Andelle, particulièrement réputée pour être la meilleure cave à vin de Haute-Normandie (site web ici).
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Un petit coup d'oeil avant d'entrer :
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et nous choisissons le Menu gourmand (à 40 €) composé de 4 plats.
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Hors d'oeuvre
Foie Gras de Canard maison, Chutney de Fruits
Salade de Homard tiède,Vinaigrette à l'orange
Cassolette de Saint Jacques en Croûte, Velouté Curry
Plat
Blanc de turbot aux petits Légumes
Tournedos poêlé à la Crème de Cèpes
Rognons de Veau Sauté Bonne Marmite
Aumônière de Livarot, petite salade ou Fromages de France
Fromages
Desserts
Tarte aux pommes chaudes
Fondant au Chocolat
Soufflé glacé au Grand Marnier
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Pour accompagner ce menu, j'ai choisi.
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Chevalier-Montrachet 1990, domaine Bouchard Père et fils (château de Beaune), servi avec les entrées : robe jaune assez claire, sans traces d'évolution. Nez floral et minéral, frais, une touche de noisette grillée et de fruits secs. Légère fragrances champignonnées, évanescentes lors de l'aération qui voit le retour très net de la fraîcheur (verveine menthe) et de la droiture. Belle finesse aromatique au nez. Bouche extrêmement complexe qui allie l'onctuosité (miéllé) et le caractère sec (minéral ?) du chardonnay, une forte puissance sans jamais devenir lourde, une rondeur élégante, presque grasse, mais qui n'est pas écoeurante, et qui se termine sur des notes d'amandes amères. L'acidité, assez peu perceptible, semble encore tenir le vin et lui conférer cet aspect "vif et frais", malgré l'âge. Finale très persistante, enveloppante, grasse et fraîche, longiligne, droite, légèrement épicée. Aucun excès ni manque. Un vin ultra-équilibré. Persiste en bouche et en rétro-olfaction pendant près d'une minute. SUBLIME.
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Retour sur ce vin avec un Brillat Savarin crémeux : une alliance presque parfaite entre le crémeux / gras du fromage et le côté droit et large du vin (sans doute que la légère aération du repas a permis au vin de prendre (encore) plus de volume.
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St Estèphe Cru Bourgeois, château les Ormes de Pez, 1989, servi avec le plat (hors poisson) : robe rubis dense, à peine évoluée. Nez riche, sur les fruits noirs mûrs. Belle sensation de boisé élégant, un peu réglissé. Bouche corpulente, agréablement boisée, aux tannins abondants mais ronds et bien fondus. Légère rusticité et caractère épicé très reconnaissable de ce cru. Finale qui laisse toutefois apparaître une petite touche d'astringence et/ou de sécheresse (légère) sur un fond fruité légèrement compoté. Belle persistance. Un vin convivial qui ne déçoit (presque) jamais. TRES BIEN.
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Conclusion de cette très belle soirée, partagée en compagnie de gens chers à mon coeur
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La vie est beaucoup trop courte pour bouder notre plaisir et se complaire dans la médiocrité ambiante.
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Bruno

28 novembre 2008

Salon des Vignerons Indépendants

Comme chaque année à pareille époque, le Salon des Vignerons Indépendants se tient au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. L'occasion, pour le gnou que je suis, de rendre visite à quelques-uns de mes vignerons préférés.
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Cette année, je m'étais concocté un programme plutôt serré :
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Domaine de la Roche aux Moines : Savennières Roche-aux-Moines 2007 très frais et floral, gouleyant en bouche avec une belle salinité finale. Déjà (presque) prêt à boire : un vin de "copains" pour l'apéritif. Savennières Roche-aux-Moines 2006 plus charpenté au nez, plus terrien. Bouche droite et minérale à souhait. Finale sur des amers agréables. A garder quelques années. Savennières Roche-aux-Moines 2005 : nez fermé qui ne se livre pas. Bouche plutôt sur la fraicheur qui vient contrebalancer une structure imposante. Finale longue avec une belle acidité. Sera un grand vin de grande garde. Savennières Roche-aux-Moines 2000 : on change de registre avec une robe déjà plus évoluée. Nez un peu plus confit. Bouche évoluée sans oxydation. Belle finale légèrement glycérinée. Savennières Roche-aux-Moines 1994 : forte évolution au nez comme en bouche : arômes tertiaires et champignonnés déjà présent. Finale toutefois vive avec une acidité marquée. Pourra se conserver encore quelques années. Enfin, Savennières Roche-aux-Moines 1992 : quelle liqueur ! une belle charpente, une compléxité en bouche miellée, grasse et réglissée, sans lourdeur ni rancio. Très longue persistance. Un TRES GRAND VIN de gastronomie.
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Domaine Delorme et fils : Pouilly-Fuissé "Sur la Roche" 2006 léger, frais et salin. Pouilly-Fuissé VV 2006 plus droit et charpenté. Belle salinité. Finale "douce", presque sans acidité. Très beau mais sans doute de garde moyenne. Pouilly-Fuisse "La Maréchaude" 2006 : un très beau vin, qui se caractérise par sa classe, sa complexité et sa buvabilité. De garde. Pouilly-Fuissé "La Maréchaude" 2002 : au nez, notes champignonnées assez marquées. En bouche par contre, le vin conserve une belle fraicheur / salinité. Finale enveloppante, presque grasse, quoique saline. TRES BEAU.
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Clos Trimoulet (St Emilion) : un 2006 encore marqué par l'élevage. Notes grillées, un fruit un peu compoté sans lourdeur. Finale légèrement astringente mais avec des tannins sans aspérité. A attendre impérativement.
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Domaine du Joncier (Marine Roussel) : domaine classique de Lirac, petite appellation située juste en face de Châteauneuf du Pape, sur la rive droite du Rhône. Cuvée "Gourmande 2007" (majorité de Grenache) : fruit croquant, belle structure tannique, simple mais franche et droite. Un vin qui a de la vivacité. Déjà (presque) bon à boire. Cuvée "Classique 2006" (assemblage de Grenache et de Syrah, un peu de Mourvèdre) : un vin plus classique de l'appellation, sur les fruits noirs, un peu compotée, avec une belle finale en finesse et une astringence discrête. Cuvée "Les Muses 2006" (80 % de Mourvèdre) : nez discrêt, un peu plus profond. Belle bouche véloutée, avec un beau volume et des tannins civilisés. Cuvée "Les Muses 2005" : nez encore plus élégant, légèrement mentholé (frais). Une bouche dense, fruitée mais charnue, avec des tannins doux et finissant sur des notes de tabac et de garrigue. Belle garde à prévoir.
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Château de Bois Brinçon (Xavier Cailleau) : domaine classique de l'Anjou qui nous propose une gamme complète de rouges (Anjou et Anjou-villages) et de blancs (Anjou sec, Aubance, Layon et SGN). Nous avons pris le parti de ne goûter que les moelleux. Un Coteaux de l'Aubance 2007 très frais, floral. Une bouche en demi-corps, sans sucrosité excessive, et qui finit sur des amers minéraux. Un vin de soif. Coteaux du Layon Faye 2006 : au nez, fruits exotiques et morilles (un beau nez de botrytis). En bouche, belle ampleur élégante. Une belle liqueur, soutenue par une acidité marquée mais pas désagréable. Finale tendue, presque minérale. Un millésime classique. Garde à prévoir.
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Retour ensuite à la maison, le coffre bien chargé. Un beau week-end qui s'annonce.
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Bruno

23 novembre 2008

Vins d'un soir

Samedi, petit repas entre amis à la maison. Au menu :
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* Amuse-bouche : rouleaux de galettes de sarazin au saumon fumé
* Saint Marcellin miellé, fondu, accompagne de sa salade de roquette
* Pigeon rôti, cèpe et rattes grillés
* Plateau de fromages
* Crumble aux fruits rouges
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On débute la soirée par l'ouverture "traditionnelle" de la bouteille de Porto (dans la cuisine bien sur, on n'est jamais à l'abri d'un accident !).
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Pour accompagner ce menu, j'avais choisi les vins suivants :
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Saint Joseph blanc, Mayanne 2005, domaine du Champal (Eric Rocher) : un nez très aromatique et floral. Attaque en bouche fraîche et florale. Puis la puissance du vin se développe, en laissant une nette impression de gras sans lourdeur. Finale longue et élégante, sur des amers agréables un peu typé "fenouil". Très beau.
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Jurançon sec, cuvée Marie 2005, domaine Charles Hours : un nez sur la réserve. Bouche très linéraire et droite. Le vin est tenu par une belle acidité. Finale à la limite du "demi-sec". Bien.
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Volnay Premier Cru Champans 1998, domaine d'Angerville : LE VIN DE LA SOIREE. Robe assez claire, rubis, ne montrant aucun signe d'évolution. Nez explosif de fruits rouges et noirs. En bouche, le vin commence presque timidement, sur la pointe des pieds. Il explose ensuite littéralement : un côté un peu terrien avec des tannins abondants, polissés et soyeux. Une longueur en bouche phénoménale, tout en rectitude, en compléxité et en suavité. Rétro-olfaction superbe. EXCELLENT DES A PRESENT mais qui pourra encore vieillir tranquillement quelques années.
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Porto Flagman, Vintage 1960 : un nez sur la cerise à l'alcool et le kirch. En bouche, il développe un fruité croquant allié à un rancio noble et relativement léger. Belle persistance et bel accord avec le crumble. Très beau vin.
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Une bien belle soirée qui s'est prolongée tard dans la nuit.
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Bruno

21 novembre 2008

Le Grand Tasting

Ce week-end, se déroule le Grand Tasting au Carrousel du Louvre. Une petite visite s'y impose, au cours de laquelle j'y ai croisé un certain nombre de collègues DCiens et LPViens d'ici et d'ailleurs.
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Quelques commentaires sur mes visites, qui ont pris une tournure particulièrement bordelaise.
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Domaine de St Just : un Saumur blanc 2007 très typé chenin au nez, une bouche croquante et gourmande. Un beau vin de soif pour l’apéritif entre amis. Un Saumur blanc Coulée de St Cyr 2006 plus charpenté, un peu sur la retenue mais qui masque en fait une structure de garde. Saumur Champigny Terres Rouges 2007 tout sur le fruit rouge, une belle gourmandise. La Montée des Roches 2007 peine encore à digérer son élevage et se caractérise par une astringence marquée. A revoir.
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Nicolas Rossignol : les Volnay de Nicolas Rossignol se caractérisent pas une robe relativement intense, signe d’une extraction assez poussée. Un premier cru Chevret magnifique de soyeux, assez charpenté toutefois pour un Volnay. Un Caillerets très masculin, charpenté et qui demande de la garde. Enfin, un Roncelet que j’ai trouvé astringent et un peu raide.
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Chez Bernard Magrez, le château Fombrauge (St Emilion) est marqué (2004 comme 2006) par une forte extraction, un boisé très soutenu et une forte astringence. Un vin que je n’apprécie qu’à moitié, par manque évident de fruité. Même appréciation sur le Haut-Médoc du domaine, la Tour Carnet. Amateur de finesse, passez votre chemin.
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Château de Pressac (St Emilion). Un 2006 au nez très élégant, sur la finesse, une bouche de demi-corps mais sans dilution, sur le fruit croquant. Une belle acidité en final vient rappeler la jeunesse du cru. Excellent. Le même en 2004 apparaît plus grillé / boisé. En bouche, on retrouve une belle structure tannique et une belle astringence en final. Sera très beau d’ici 5 / 7 ans.
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Château Latour-Martillac. Premier tour sur les blancs : Lagrave Martillac 2007 (second vin) tout en fruité, croquant, typiquement sauvignon. Un beau vin de soif et de copain. Latour-Martillac 2006 : plus sur la retenue au niveau du nez. Belle charpente élégante en bouche. Le vin est tenu par une acidité discrète mais présente. A attendre quelques années. Second tour sur les rouges : la comparaison Lagrave / Latour sur le millésime 2006 est révélateur, avec une opposition entre un vin de soif, presque gouleyant mais sans faiblesse, et un vin de gastronomie et de garde, avec des tannins abondants mais déjà fondus. Le Latour Martillac 2006 est excellent. Latour-Martillac 2004 est plus boisé au nez. Belle bouche qui révèle une fraicheur agréable en finale. Très beau. Enfin, le Latour-Martillac 2000 est plus taillé pour la garde, avec toutefois toujours un bel équilibre entre structure, tannins, acidité et fruité.
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Château Malartic-Lagravière : le Sillage de Malartic 2005 possède un superbe nez fruité, élégant, fin, précis. La bouche est à l’avenant, suave, avec (juste) une petite pointe de sécheresse en finale. Très beau. Gazin-Rocquencourt 2005 est un vin structuré, plus boisé, taillé pour une garde un peu plus longue, au vue de sa légère astringence finale. Enfin, Malartic-Lagravière 2004 est un bordeaux classique, pas trop charpenté mais suffisamment, des tannins magnifiques et une légère astringence finale. Sera excellent dans quelques années. COUP DE COEUR
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Château Prieuré-Lichine : un second vin (appellation Médoc) frais et fin. Un 2005 très grillé au nez, une belle matière. COUP DE COEUR. En bouche, fraiche et charpente. Le 2004 paraît plus fluide et plus astringent, avec une pointe lactée très nette au nez. Enfin, le 2006 est assez fermé. Belle bouche suave toutefois, qui finit sur des amers agréables.
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Clos des Jacobins : 2006 : nez franchement sur des notes boisées. Une bouche relativement charnue, tannique et une belle finale sur une astringence noble.
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Château de la Gardine : un Lirac tradition 2006 très fruité sur une belle structure tannique. Petite raideur en finale qui indique que l’ensemble doit se fondre. Châteauneuf cuvée Peur Bleue 2006 : magnifique nez très pur, fruité aromatique. Bouche soyeuse, légèrement alcooleuse mais sans agressivité. Finale sur une astringence très élégante. COUP DE COEUR.
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Enfin, pour terminer ce petit périple, une petite infidélité aux vins français mais quel résultat. Poderi Aldo Conterno. Un Barbera Conca Tre Pile 2006 exceptionnel (merci Paulo et Oliv pour le tuyau) : un vin bourguignon dans l’âme, avec ce supplément de charpente et d’aromaticité. Quel précision, quelle finesse, quel soyeux. COUP DE CŒUR. Les Barolo (Barolo 2004 et Barolo Romirasco 2004) sont plus charpentés, avec un élevage sans doute plus luxueux et une finale presque légèrement sucrée. Ils ne sont pas en reste. Très beau également.
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Bruno

Voyage inaugural en Bourgogne

Octobre, c'est la saison de mon traditionnel week-end en Bourgogne en compagnie de mes parents. Au programme, un pélerinage annuel vers les lieux mytiques de la côte de Beaune et de la côte de Nuits, de bons repas à Beaune et ailleurs, et surtout quelques visites et dégustations pour renouveler les stocks.
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Premier épisode : Quand Madame Rémy (Morey Saint Denis) nous concocte une mini-verticale du Clos de la Roche
Malgré un emploi du temps assez serré, entre fin de vendanges et contrôle des vinifications, Chantal Rémy a eu la très grande gentilesse de nous préparer une mini-verticale de mon vin chouchou chez elle, le Clos de la Roche.
Bien que la cave soit actuellement l'hôte du gaz carbonique, nous débutons par un Clos de la Roche 2001 : belle charge tannique, bouche légèrement réglissée, enveloppante pratiquement sans aspérité, sur les fruits rouges. Seule une finale légèrement astringente traduit la jeunesse du cru. Sera très beau dans quelques années.
Nous continuons ensuite par un Clos de la Roche 1997 : robe déjà légèrement évoluée, relativement claire mais c'est la marque de la maison. Bouche suave et déjà fondue, qui présente la même constitution que le vin précédent, mais plus fin. Finale sur de beaux amers agréables. Très beau vin.
Pour finir, après avoir accédé à la seconde cave sous la maison, après quelques efforts (la trappe n'ayant pas été enlevée), dégustation sur fût du Clos de la Roche 2007 encore en cours d'élevage : c'est un bébé déjà bien constitué. Une explosion de fruits tant au nez qu'à la bouche. Tannins fins et nombreux. La structure est encore dissociée mais la belle acidité finale laisse augurer un futur beau vin.
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Voilà. Nous prenons notre commande (quelques Clos de la Roche entre 1990 et 2005) et nous repartons heureux d'une belle rencontre.
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Le Week-end bourguignon commença bien !!!
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Deuxième épisode : walking on the côte de Beaune
Premier jour de balades en côte de Beaune. Malgré un temps couvert et très brumeux, quelques belles photos entre Monthelie et Chassagne-Montrachet.
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La Combe Danay au-dessus de Monthelie
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Les Perrières à Meursault
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Le Clos St Jean à Chassagne
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Les Montrachet depuis Chassagne
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Couleurs d'Automne sur Saint Romain le Haut
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Auxey le Haut depuis St Romain
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En Caradeux à Pernand
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Troisième épisode : un soir au Charlemagne
Petite folie passagère que ce diner dans une ambiance ultra-zen au Restaurant "Le Charlemagne" à Pernand-Vergelesses.
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Au menu :
* Cœur de saumon, fondant, thym citron, origan, chutney de pastèque, okura et tomates confites
* Cabillaud 34°, poivre de sichuan rose, croquant crumble, léger bouillon d'agrumes et gingembre, tofu neige neige
* Filet de bœuf, 1, 2, 3 tranches en millefeuille, Aligot …. É d'ici, édamamé, tomates confites
* Fromages frais et affinés de vache et de chèvre
* Pyramide chocolat et noix de coco, feuillantine aux éclats de fèves de cacao, caramel ananas vanille.
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Pour accompagner ce repas, j'ai choisi (avec un certain parti-pris je le concède) les deux vins suivants : Corton Charlemagne 1996, domaine Rapet Père et fils : un vin d'une élégance folle, malgré son age, qui ne présente aucune trace d'évolution. Belle acidité (liée au millésime) qui s'est estompée progressivement après carafage et lors du repas : il était tout simplement sublime sur les fromages. Pernand Vergelesses, Premier Cru les Iles des Vergelesses 1990, domaine Rapet Père et fils (merci Chris pour l'info) : j'aime ce côté fruité au nez, mélant myrtilles, cassis et fruits rouges et une espèce de "fumé" élégant. Un vin qui a de la classe, une belle structure tannique bien fondue, un super toucher de bouche et une finale qui reste minérale, droite et fraiche. En conclusion, un restaurant, une ambiance, un service et une originalité de cuisine qui me font ostensiblement penser à Michel Bras. Un moment magique qu'on aimerait renouveler plus souvent.
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Quatrième épisode : domaine Vincent Rapet
Encore un domaine maintenant incontournable lors de mes différents périples en Côte de Beaune. RDV fût pris pour le samedi 11 octobre au matin, vers 10h30. Pour cause de brouillard sur la colline des Cortons et les alentours Nous voilà arrivés avec près de 30 minutes d'avance. Accueil de Vincent, l'homme de confiance de Vincent Rapet qui, à notre demande, nous présente la gamme de Pernand blancs et rouges.
Pernand Blanc 2007 : nez très floral mais un peu gâché par une très forte acidité en bouche. Finale sur la fraicheur. Assez Bien
Pernand Premier Cru Blanc Sous Frétille 2007 : Nez plus fermé quoique restant floral et légèrement vanillé. Belle matière en bouche. Finale traduisant la forte acidité du millésime. Assez Bien Plus
Pernand Premier Cru Blanc Le Clos du Village 2007 : Nez très floral. Belle matière en bouche toutefois plus grasse que les précédents vins. Belle minéralité en finale qui reprend le dessus sur l'acidité du millésime. Bien Plus
Corton Charlemagne 2007 : N'ayant pas pris de notes, je dois simplement confesser que ce vin m'a un peu déçu par rapport aux années précédentes. Sans doute à revoir lors d'une meilleure phase de dégustation.
Pernand Rouge 2006 : Un nez très fruits rouges acidulés. Bouche assez fluide très fruitée. Un vin simple, de soif, de courte garde. Assez Bien
Pernand Premier Cru Rouge les Vergelesses 2006 : Nez plus fermé et plus complexe. Structure tannique assez imposante en bouche. Léfère astringence en finale. Bien
Pernand Premier Cru Les Iles des Vergelesses 2006 : nez typique de ce climat, sur la cerise fumée, légèrement myrtille et cassis. Bel équilibre en bouche. Demi-corps mais sans fluidité marquée. Finale complexe, à la fois terrienne et fruitée, non rapeuse. Belle astringence noble. A garder impérativement Très Bien
Corton Pougets 2006 : un vin relativement similaire au précédent, quoique présentant une structure tannique plus imposante et, à ce jour, un peu moins fruitée. Bien Plus
Voilà. Nous chargeons tranquilement la voiture déjà bien lourde. Un dernier regard vers les Cortons et En Caradeux sous le brouillard avant de retrouver la côte de Nuits.
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Cinquième épisode : walking on the côte de Nuits
Dernière partie de notre périple bourguignon avec quelques vues inoubliables de la côte de Nuits.
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Honneur à la Romanée Conti
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et à la Grande Rue, avec un tapis de fleurs multicolores
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Les Musigny
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La Combe de Lavaux
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et les Lavaux St Jacques à Gevrey
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et pour finir, au-dessus des Lambrays
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Dernier épisode : Nuits-St Georges 2006 chez Pascale et Georges Chicotot
Client depuis maintenant quelques années, je suis régulièrement ce domaine discret mais chez lequel on est toujours admirablement accueilli, avec parfois de belles surprises. Cette année, compulsant le maintenant fameux Guide "Bettane et Desseauve", quelle ne fût pas ma surprise de voir des notations tout à fait exceptionnelles. Etait-ce un "coup de pub" ou un "coup de bluff" de notre critique tant décrié ??? Sans aucun a-priori, me voilà accompagné de mes parents pour une visite "à la scout" ce dernier samedi. Première surprise, la cave est maintenant débarrassée de ce satané CO2 et nous voilà dans l'antre. Seconde surprise, l'ensemble de la gamme nous est présentée :
Nuits PC Charmottes 2006 : beau fruité un peu terrien, mais sans lourdeur. Astringence élégante. Un beau vin simple, presque bon à boire.
Nuits PC la Plante au Baron 2006 : moins causant au nez car fermé. Bouche un peu plus raide mais présentant une matière plus riche. Certainement d'une garde plus importante.
Nuits PC En la Rue de Chaux 2006 : On change clairement de catégorie. Nez sur la griotte et le cassis. En bouche, un très bel équilibre et des tanins soyeux. Finale fraiche quoique terrienne. Excellent.
Nuits PC Les St Georges 2006 : Une saveur presque trop immédiate. Un vin déjà bien en place, un super toucher de bouche une longueur d'anthologie. Déjà excellent. Encore quelques années, et l'on touchera le sublime.
Nuits PC Vaucrains 2006 : Magnifique vin. Tout y est déjà même si les constituants doivent se mettre en place : superbe saveur, des tannins fins soyeux, un nez sur les fruits rouges et noirs et une finale presque mentholée, alliant le côté terrien et aérien : un vin large et long.
A l'issue de ce périple, je me dis : "Bon Dieu, mais c'est bien sur ! ..." (non MB n'est pas l'assassin). Nos sensations se rejoignent totalement !
Et pour finir, Pascale Chicotot nous présente un vin qui, selon elle, sera une bonne synthèse de ce que le millésime 2008 pourra donner après élevage et vieillissement : un Nuits Village 1972 (à l'époque, toutes les parcelles étaient assemblées sans discernement) : finesse, légère évolution, fruité léger et fin, finale presque astringente et fraiche en même temps. On en redemande.
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Bruno