17 février 2009

Avec le temps ...

Ce soir, à l'occasion de mon 49° anniversaire, j'avais réuni quelques amis proches pour un repas-dégustation "sur le pouce" en notre QG parisien du Gout des Hôtes (9°).
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Pour l'occasion, mes meilleur(e)s amis étaient (presque tous) réunis, hormis quelques éclopés / opérés, adeptes du "travailler plus" (pas forcément pour gagner plus !) et exilés temporaires ou définitifs en Helvétie ou dans des contrées encore plus lointaines.
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Le but de cette soirée était simple : partager un vrai moment d'amitié autour de quelques bonnes bouteilles, en faisant fi de la tourmente qui nous entoure.
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Au programme des réjouissances :
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Champagne Laurent Perrier, cuvée Grand Siècle (dégorgée 1° trimestre 1987) : nez légèrement sur des notes oxydatives et sur la pomme, tout en gardant une belle expression fruitée. Attaque en bouche vive et mordante qui tient le vin sur toute sa longueur. Beau fruité et beau pétillant en bouche. Finale typiquement sur la pêche jaune avec une légère amertume agréable. A l’aération, le vin prend du volume et une belle complexité. Finale qui devient glycérinée et acide, longue et veloutée. TRES BIEN
Saumur blanc 2007, domaine de St Just : robe jaune pale. Nez très floral, sur la pêche, la poire. Un soupçon de pétillant ( ?) pour revenir sur des notes de framboise blanche (dixit Gweno) et d’agrumes. Attaque en bouche fine et florale. Un beau vin de soif. Finale, peut-être un peu courte, mais fraîche et agréable. BIEN
Anjou blanc, Noëls de Montbenault 2004, Richard Leroy : robe légèrement plus évoluée, un peu sur l’ocre. Nez plus complexe et qui possède plus de volume. Une pointe d’évolution est perceptible. Bouche évoluée présentant une belle salinité, mais peut-être un peu de gras. Finale alliant un aspect glycériné tout en restant sec. Sans doute encore un peu trop jeune. BIEN PLUS
Palette, château Simone blanc, 2006 : robe jaunâtre soutenue. Nez aromatique donnant une impression de peps, un peu animal. En bouche, extrême complexité : fraîcheur, droiture et vivacité. Finale réglissée qui laisse une belle impression de douceur, mais sans mollesse. Mon premier « Simone » que j’ai du mal à décrire précisément, mais que c’est beau. TRES BIEN PLUS
Palette, château Simone blanc, 1989 : robe pratiquement identique à la précédente, peut-être un soupçon plus soutenue encore. Nez plus évolué, mêlant des notes aromatiques et tertiaires. En bouche, fraîcheur et droiture dominent. Une légère pointe oxydative est perceptible, mais non envahissante. Finale réglissée, veloutée et légèrement astringente. Juste une pointe de sécheresse le distingue du précédent. TRES BIEN
Gevrey-Chambertin, Premier Cru Petite Chapelle 2002, domaine Rossignol-Trapet : belle robe rubis claire assez brillante. Au nez, ça pinote fort, sur les fruits rouges, presque compotés mais sans lourdeur, avec une pointe de cassis. Bouche alliant la charpente et l’élégance. Beau fruité qui englobe les tannins encore nombreux. Un vin qui a de la mâche et un gros potentiel. Belle longueur tannique en finale. Jeune. TRES BIEN
Nuits Saint Georges, Premier Cru en la Rue de Chaux 1996, domaine Ambroise : robe très soutenue, presque noire. On change de registre. Nez au départ un peu fermé, mais qui semble s’ouvrir lentement sur les fruits rouges et noirs (cassis). En bouche, vin tannique et relativement rustique, sans défaut ni faiblesse. Une légère pointe de sécheresse, mais vraiment sur la finale. BIEN PLUS
Echezeaux Grand Cru 1998, domaine Bizot : Quelle élégance au nez, d’abord sur les fruits noirs et l’olive puis, en fin de repas, sur la rose fanée et les épices. Bouche complexe, florale et fruitée à la fois. Très élégant, tout en étant d’une belle structure. Finale fine, légèrement glycérinée et reglissée. Supplément d’élégance et de velouté en finale. EXCELLENT : L’UN DES VINS DE LA SOIREE
Saumur Champigny, Les Poyeux 2003, Clos Rougeard : Changement complet de registre, avec un nez typiquement cabernet, presque sur le poivron. Un côté lacté qui donne de la douceur également. Bouche élégante, sans doute un peu marquée par le millésime. Vin tenu par le poivron à l’instar d’une acidité que je n’ai pas perçue. BIEN PLUS
Haut-Médoc, château Sociando-Mallet 1983 : robe assez claire. Nez concentré avec une pointe de cire, presque limite bouchon / liège. En bouche, belle aromaticité sur une charpente présente mais un peu trop monolithique. Un manque de complexité sans doute. Finale un peu sèche. Un relative déception (problème de bouteille ?). BIEN MOINS
Saint Julien, Grand vin du château de Léoville, du Marquis de Las Cases 1970 : robe encore très soutenue. Nez typiquement sur le cacao, puis des notes empyreumatiques (cèdre, résine), et enfin le cassis. Très belle complexité. En bouche, une attaque relativement discrète, mais qui s’ouvre en bouche et se développe. Complexité alliant fraîcheur, tannins polis mais présents et une acidité en arrière-plan qui tend le vin. Belle finale longue, fine, presque cassissé. Je dirais un vin « intellectuel ». EXCELLENT : L’UN DES VINS DE LA SOIREE.
Sauternes, château Rayne Vigneau 1998 : autant le dire tout de suite, les Sauternes ne sont, en général pas, ma tasse de thé. Je n’apprécie pas cette impression de doux amer, de sucrosité sèche que me laissent ce type de vin. Force est de constater qu’avec ce Rayne Vigneau, je dois réviser mon opinion. Un nez sur la pomme, la fraîcheur malgré l’impression sucrée, et les notes de botrytis. En bouche, très belle sucrosité, avec une acidité faible mais sans mollesse. Finale enveloppante, persistante, légèrement réglissée. TRES BIEN PLUS
Coteaux du Layon Saint Aubin, Clos du Pavillon 1998, domaine Philippe Delesvaux : nez typiquement de chenin, un peu marqué par le charbon. Fraîcheur et minéralité, presque mentholée. Bouche un peu en retrait, aigre-douce et très vive. Cette impression de forte acidité laisse place à une finale un peu décharnée. Est-ce l’ordre de service qui a desservi ce vin ? Où est-ce un problème de bouteille ? Une relative déception. BIEN / BIEN PLUS
Vin de Paille du Jura 2004, domaine Baud : robe évoluée, ocre jaune foncée. Nez de jaune, sur la noix et l’alcool à brûler. Bouche graphitée, présentant une sucrosité légère. Un vin alliant une certaine finesse / élégance tout en présentant une belle charpente. Belle finale sur le charbon, puis sur la noix. TRES BIEN
Le Bonus d’Eric (un de plus !) : Porto Vintage Taylor’s 2000 : Nez sur la cerise noire, très puissant. Bouche énorme, fruitée. Beau développement épicé, sans traces d’oxydation. Rétro-olfaction sur le tabac blond (type Amsterdamer), les cerises à l’alcool / le kirsch. Quelle longueur en bouche. Encore un bébé. EXCELLENT.
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Merci à tous de votre présence, de votre bonne humeur, de vos bouteilles. La soirée fût vraiment d'un très haut niveau, tant pour les bouteilles que pour les mots d'esprit (même Marie s'y est mis).
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Merci pour les généreux donateurs, vos présents me sont allés droit au coeur, qu'ils soient sérieux (de belles bouteilles ...) ou moins (un kit "Alsace" en cas de crise alimentaire ou un kit "WC" en cas de gastro).
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C'est peut-être cela une véritable amitié.
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Bruno

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