17 avril 2009

Soirée Réchaud et Frigo

C'est par ce sobriquet bien amical que nous avons appelé hier soirnos amis François et Gweno qui nous ont préparé une bien belle soirée afin de fêter leur nouveau job.
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Le thème : freestyle, tant pour les bouteilles que pour les bons (et mauvais ?) jeux de mots qui n'ont pas arrêté de fuser lors de la soirée.
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Pour se mettre en bouche
Champagne José Michel et fils, 2000 : nez vif. Attaque en bouche sur un équilibre plutôt demi-sec. Structure acide assez présente. Notes de pêche. Finale fine et très rémanente, enveloppante mais pas molle, élégante. BIEN
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Ensuite, les blancs
Muscadet de Sèvre et Maine sur Lie, Fiefs du Breil 1995, domaine de la Louvetterie : robe évoluée. Un beau nez sur le citron miellé, un peu vanillé, et qui évolue ensuite vers le caramel et des fragrances lactées. Belle bouche assez charpentée, alliant du gras, de la vivacité et une acidité sous-jacente présente, mais jamais prenante. Belle finale glycérinée et assez tendue. TRES BIEN
Kies Grüner Veltliner 2007, Kurt Angerer Kamptal : robe pâle à reflets verdâtres. Nez franchement sur le citron et la groseille à maquereau. Bouche assez ronde, un peu sucreuse et qui semble finir courte. BIEN
Vin de Savoie Seyssel, La Peclette 2007, Maison Mollex : nez plutôt désagréable, sur la sueur. Bouche un peu raide, saline et qui finit sur une note de sécheresse assez marquée. MOYEN
Macon Bussière, le Ronsard 2005, domaine des héritiers du Comté Lafon : nez fermé un peu grillé, ne ressemblant pas trop au Chardonnay. Bouche sur l’amande légère, montrant une légère salinité, mais acide. Un vin qui manque de corps et finit court. MOYEN
St Joseph, 2003, Pierre Gaillard : robe jaune ocrée, montrant quelques signes d’évolution. Un nez aromatique ultra puissant, alliant floralité lourde / épaisse (jasmin) et un côté miellé. Bouche très puissante, ronde, expressive et qui a une forte personnalité. Finale sur une amertume noble (encore une belle garde à prévoir), franchement poivrée, très longue. EXCELLENT
Condrieu, Deponcins 2001, François Villard : notes prises après aération car le vin semblait dans un premier temps présenter un défaut au nez (pétillant, « fausse odeur ») et à l’attaque en bouche (raideur et acidité). Une robe plutôt claire. Nez très salin, sur des touches abricotées, qui dégage une belle puissance. Attaque en bouche charpentée et puissante, développant un côté salin et lacté très agréable. Reste frais en bouche. Finale très persistante. EXCELLENT
Pouilly-Fuissé VV 2005, Jean Pierre Sève : un nez vanillé sucreux et relativement mou. Bouche à l’avenant, molle, sucreuse, sans personnalité. Finale presque levurée. BOF
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Passons aux rouges maintenant
Chinon, Clos de l’Olive 2002, Couly-Dutheil : nez sur le poivron assez mûr. Bouche malgré tout un peu raide, mêlant poivron, cassis et cerise. Forte extraction. Finale plutôt astringente. MOYEN
Charmes Chambertin Grand Cru 1996, domaine Taupenot-Merme : beau nez de pinot, sur les fruits presque confits. Bouche dominée par un côté « minéral / terreux ». Forte acidité qui gâche une complexité sous-jacente. ASSEZ BIEN / BIEN
St Julien Grand Cru Classé, château Branaire 1983 : nez sur les fruits évolués et le pruneau. Notes poivrées évanescentes et élégantes. En bouche, l’élégance domine, sur les fruits et les fleurs fanées (séchées ?). Finale qui reste fraîche. EXCELLENT
Premier Côte de Blaye, château Bel Air la Royère 1998 : nez relativement concentré et dense. En bouche, vin de demi-corps relativement extrait, mais sans raideur. Belle construction. Finale sur la rondeur et l’aromaticité. Seule une petite pointe de sécheresse en finale. BIEN PLUS
St Emilion Grand Cru Classé, Clos Badon 1998 : nez plus fin et plus élégant, quoique concentré également. Bouche ronde mais sur le poivron. Finale un peu boisée et sèche. Légère sucrosité. ASSEZ BIEN
Cornas, la Geynale 2004, domaine Robert Michel : Magnifique nez sur la violette acidulée et les épices. Bouche qui semble dans un premier temps rustique mais qui est tenue par une acidité structurante. Puissant sans astringence. Finale tannique qui sait rester sur la fraîcheur et qui ne colle pas aux dents. TRES BIEN PLUS
Côte Rotie 2000, Tardieu-Laurent : sans doute un problème de bouteille car le nez est peu expressif, flou et sucreux. Bouche molle et sucreuse qui finit sur des notes mentholées plutôt acides. A REVOIR
Vin de Table, Léon Barral, Valinière « 2001 » : ça commence par un nez puissant, aromatique et très élégant malgré sa structure que l’on commence à deviner. Ca continue par une bouche puissante et élégante, qui forme un ensemble que j’ai eu du mal à caractériser mais que j’ai beaucoup aimé. Ca termine par des notes fraîches, mentholées et poivrées en finale. EXCELLENT (il va falloir que je m’éduque à ces vins « sudistes » auxquels je ne suis pas habitué mais qui sont diablement bien construits).
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Retour sur les blancs avec les fromages
Alsace Auxerrois, 2001, Marc Tempé : Autant le dire tout de suite, je n’ai pas apprécié ce vin, pour son côté citronné très vif, limite acide et sa bouche molle, presque demi-sèche. BOF
Hermitage, 1978, Marc Sorrel : nez sur le moka et le miel. Bouche légère, florale, presque évanescente. Des touches de pommes caramélisées. Vin de demi-corps manquant un peu de volume. Finale fraîche et vive, mais un peu courte. J’en attendais plus. BIEN
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Finissons sur quelques notes sucrées pour les desserts
Vouvray 1986, Marc Bredif : nez très floral, un peu rancio. Bouche aigre-douce légère et peu sucrée. Manque évident de structure et de volume. Finale sur la menthe poivrée, superbe et très rémanente. BIEN
Riesling Eiswein 1992, Weingut Peter J. Schmitt : nez abricoté avec de légères touches de pétrole. (Trop ?) forte acidité en bouche, qui voit ensuite le retour du sucre. Un vin que j’ai trouvé (contrairement à mes voisins de table) très dissocié. MOYEN
Riesling Mühlforst, SGN 1999, Mittnacht Klacht : nez magnifiquement pétrolé (en fait, plutôt une coupe pétrolière type White Spirit non désaromatisé). Bouche sur un équilibre demi-sec, sur les hydrocarbures, avec un côté un peu « rôti », sans mollesse. Belle finale longue, élégante, douce-amère mais tenue par l’acidité du vin. BIEN / BIEN PLUS
Vin Jaune, 1989, château d’Arlay : décidemment, le nez typiquement alcool à brûler et noix me déplait. La bouche aigre-douce est à l’avenant. Par contre (est-ce un signe d’espoir ?), j’ai trouvé à ce vin une superbe rémanence, quelques minutes après, avec un retour de notes de curry et de muscade qui laissent une belle impression en bouche. Je suis dans l’impossibilité de noter ce vin.
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Belle soirée, bonne humeur ... et bonne chance pour la suite.
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Bruno

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