11 mai 2009

L'esprit Gunthard souffle parfois (aussi) à l'Est

Mes amis fondateurs et membres du Polit Buro (j'aime ce terme) du "Guntard Club" me pardonneront sans nul doute cet emprunt un peu cavalier mais, ce week-end, nous nous retrouvions avec des amis dans la bonne ville de Metz pour deux jours placés sous le signe de l'amitié, de la convivialité et du partage (la vie quoi !) ... autour de quelques bonnes bouteilles et de nombreux mots d'esprit gunthardiens dont nous avons le secret.
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Une sélection toute personnelle.
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Beaune Blanc 2006, domaine Bouchard Père et fils : une robe jaune claire, un nez un peu muet, qui se livre à l'aération sur des notes d'amandes et de noisette. Attaque en bouche assez vive mais le léger gras du vin vient contrebalancer une acidité sans doute liée à sa jeunesse. BIEN.
Pernand Vergelesses, Premier Cru les Iles des Vergelesses 2003, domaine Rapet père et fils : robe rouge rubis assez claire, nez qui pinote, avec de belles notes de cassis fumé. En bouche, le vin se caractérise par son équilibre entre finesse et structure et entre élégance et côté terrien (minéral / rustique). Si l'attaque peut paraître fine, il se développe tranquilement en bouche, pour se terminer par une belle finale droite et très longue. TRES BIEN.
St Joseph rouge, Clos de Cuminaille 2003, Pierre Gaillard : robe un peu plus sombre que le précédent. Au nez, une impression de finesse et de fraicheur domine, avec des notes de tabac blond nettement développées. En bouche, la structure tannique est plus présente, mais toujours avec un côté "bourguignon", et sans le défaut de compotage de certains 2003. Finale douce sans être molle. TRES BIEN.
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La symphonie des flaveurs et des saveurs continue ...
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avec un Haut-Médoc, château Sociando-Mallet 2002 : robe rouge sombre, assez intense. Un beau nez de cabernet, avec des notes grillées, de tabac et de résineux. En bouche, si on perçoit un millésime de maturité sans doute limitée, la justesse de la vinification, entre dilution et trop forte extraction, laisse sur la langue une belle impression mélant fruité et sensation tannique. Belle finale très persistante, peut-être très légèrement raide (effet millésime). BIEN / TRES BIEN.
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Après une nuit de repos bien méritée, le marathon se poursuit avec :
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St Aubin, Premier Cru les Charmois 2004, domaine Marc Morey : robe jaune dorée. Un beau nez marqué par l'amande et la noisette (grillées). Bouche à l'avenant, alliant gras, salinité et fraîcheur. Un vin relativement charpenté mais qui sait rester élégant. BIEN / TRES BIEN.
Chassagne-Montrachet rouge, Premier Cru Clos du château de la Maltroye 2004, château de la Maltroye : Même constat qu'avec le Pernand Vergelesses. Un beau nez typique du pinot noir, plus sur les fruits rouges et noirs. Une bouche très veloutée, entre fruits et tannins, sans astringence et une belle finale fraîche. TRES BIEN.
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et se termine en apothéose digne d'une Chevauchée des Walkyries le samedi soir :
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Gewurztraminer Grand Cru Eichberg 2004, Paul Ginglinger : belle robe dorée légèrement évoluée. Nez très profond sur la rose et les fruits exotiques (litchis). Attaque en bouche très charpentée et très virile, mais qui laisse très rapidement place à des notes élégantes d'extraits de roses et de litchi. Belle épice élégante qui arrive en milieu et en fin de bouche. Un vin suave, avec du volume, de l'élégance et de la complexité. Finale très persistante, avec quelques sucres résiduels alliés à des amers agréables. EXCELLENT / EXCELLENT PLUS
St Emilion Grand Cru, château Carteau Côte Daugay 2003 : un registre plus viril. En bouche, aucune molesse, une charge tannique présente mais pas envahissante, une structure acide qui tient le vin et lui donne une certaine vivacité, un boisé présent mais déjà bien intégré, des notes grillées qui soutiennent le fruit et une finale presque ronde. TRES BIEN / EXCELLENT.
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Coteaux de Saumur, Valboisière 2005, domaine de St Just : robe très nettement orange doré. Au nez, on perçoit immédiatement le côté "floral" du chenin associé au Botrytis (fruits secs et abricots, rôti élégant). En bouche, quelle liqueur et quelle viscosité, mais qui n'est toutefois pas au détriment de l'élégance et de la digestibilité du vin. Notes rôties, de fruits secs et de fruits exotiques (ananas). Finale ultra-longue, qui tapisse la langue de beaux souvenirs. EXCELLENT PLUS / EXCEPTIONNEL.
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Un retour sur Paris un peu difficile, surtout dans l'optique d'une reprise du travail ce jour.
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Bruno

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