30 janvier 2010

Encore un Bourgogne blanc oxydé !

Et quel Bourgogne blanc, un Grand Cru, Corton-Charlemagne 1996 du domaine Olivier Leflaive.
.
En prélude à un plat constitué de ris de veau, l'idée m'est venue de sortir ce vin, offert il y a quelques temps pour l'ami Jean Paul.
.
Hélas, trois fois hélas !!! Dès l'ouverture, je perçois cette odeur de noix, d'alcool à brûler et de curry. Un rapide tast confirme cette première impression : Oxydation !!!
.
Décidemment, les années 1990 ne sont pas à graver dans le marbre pour les bourgognes blancs !!!
.
Bruno

28 janvier 2010

Cornas

Une fois n'est pas coutume, je tiens à signaler un excellent article concernant l'appellation Cornas sur le site Vin-Terre-Net de mes amis Nicolas I, Nicolas II et Laurent.
.

.
Un article complet, précis et très bien structuré :

  - Situation et histoire (géologie)
  - Le vignoble
  - Culture de la vigne
  - Sensibilités vigneronnes et styles
  - Les principales parcelles et quartiers
  - Millésimes
  - Nos domaines préférés
.
Un accessit tout particulier pour les vins de Robert Michel qui, avec l'âge, pinotent doucement et associent pour notre plus grand bonheur la structure variétale de la Syrah et de ce terroir particulier et le fruité du grand pinot noir des meilleures Côtes de Nuits (voie Compte-Rendu moins détaillé et moins précis ICI).
.
Pour lire l'article "in-extenso" : ICI
.
Très bel article digne des meilleurs publications scientifiques.
.
Un grand merci pour cette contribution.
.
.
Bruno

24 janvier 2010

Quelques restaurants


Lors de notre périple dans les côtes du rhône nord, voici une sélection partisane de quelques restaurants, entre Drôme et Isère.
.
Le restaurant « Les saveurs du marché » à Vienne (Site internet ICI). Une cuisine familiale de style bistrot très goutue pour un prix modique. Excellent.
Cerise sur le gâteau, quelques vins au verre dont un Côte Rôtie Champin du Seigneur 2000 de J.M. Gérin : excellent vin, élégant et charpenté à la fois, maturité optimale du raisin, une pointe d'astringence vient tenir le vin en finale.
Un menu à moins de 30 € (vin compris), décliné sur entrée, plat, fromage ou dessert.
.
La brasserie « Le Quai » à Tain l'Hermitage (Site internet ICI). Un rapport Qualité / Prix imbattable. Une approche bistrot pour ce restaurant teu par Michel Chabran, dont les ** se sentent même dans cette cuisine.

Au menu, pour 29 € :
 - Salade de lentilles tièdes, sauce chlorophylle,
   saucisson chaud lyonnais
 - Penne rigate aux champignons des bois, jambon cru fumé
   et copeaux de parmesan
 - Fromage ou dessert
.
L'Atelier d'Antoine à Chonas l'Amballan (Site internet ICI). Une cuisine de haut niveau, avec quelques touches antillaises et une carte des vins à prix très doux.
Au menu, pour environ 60 € avec les vins :
 - Velouté de potimarron et capuccino de Saint Jacques
 - Risotto aux champignons sauvages, salade de roquette et
   copeaux de parmesan
 - Bavette d'aloyau tranchée épaisse, oeuf à cheval
   et pelures de truffes / jus de truffe
 - Crème brulée à la vanille de Madagascar, glace fraise.
Vin de Pays des Collines Rhodaniennes, Viognier 2008, domaine Barou : un nez très fruité, avec une touche vanillée légère. Bouche sur l'abricot, la pêche de vigne et la violette. Amers agréables sur une finale très longue et très fine. Une belle découverte.
Saint Joseph, Mairlaut 2006, François Villard : nez typique de la Syrah, sur des notes de violette et d'épices douces. Bouche plus sur les fruits noirs (cerise), une très légère pointe de sucrosité. Belle astringence. Un vin un peu réglissé. Très gourmand.
.
.
Bruno

23 janvier 2010

Le domaine de Clairefontaine à Chonas l'Amballan (38)

A l'occasion du marché aux vins d'Ampuis, nous avons réservé un petit week-end prolongé sur Chonas l'Amballan, au domaine de Clairefontaine (site internet ICI).
.
Repas dégustation le samedi soir :


Eveil du palais

Saint Jacques blanches de Saint Quay Portrieux poêlées,
velouté de pomme boulangère, écume de persil plat

Dos de cabillaud poêmé sur fondue de poireaux crémée,
huitre pochée au Viognier
ou

Homard rôti, tagliatelles de racines et chiffonade de tétragones, jus de têtes pressées

Dos de bar de ligne et langoustine royale truffée à l'écume de mer, jeune fenouil cuit à l'étuvée

Pigeon des terres froides de l'Isère et foie gras de canard en croustille, jeunes légumes étuvés et jus de truffe

Les fromages de nos voisins fermiés

Stradivarius au chocolat pur Caraïbes, noix torréfiées et lait de poule
.
Pour accompagner ce repas :


Château Grillet 2006 : un vin encore très ouvert sur sa jeunesse. Un premier nez sur les noisettes grillées, puis sur le sucre cuit, typique de cette appellation. Les senteurs variétales du Viognier se développent ensuite tout au long du repas, sur des touches d'abricots et de pêches, puis alternativement salines et vanillées. Une bouche explosive parfumée, sur une forte charpente. Belle salinité alliée à une acidité faible. Un vin gras, sans molesse, qui se termine par une finale extrêmement persistante, toujours fraîche (notes anisées, fenouillées et/ou mentholées). Excellent.
.
Patrimonio, 2004, domaine Gentile : changement complet de registre avec un vin noir. Un nez qui évoque la grenache (olive, garrigue, épices douces), très fruits noirs, sur une belle maturité, mais avec un côté un peu plus poudré et plus animal. Bouche à la fois ronde, droite et charpentée. Finale sur des notes boisées / réduites. Très beau vin qui se marie parfaitement avec le pigeon.
.
 
Condrieu Vendanges Tardives, L'Eté Indien 2006, domaine Benetière : un nez typiquement muscat (Rivesaltes / Frontignan), sur un semi-oxydatif élégant (abricots et raisons secs). Beau botrytis. Une bouche très vineuse, grasse sans molesse, malgré tout légère et élégante. Très bel accord avec le chocolat.
.
Un très beau repas, un service soigné et précis, une belle carte des vins et des conseils avisés du sommelier de la maison.
.
Une excellente table et un très bon rapport Qualité / Prix.
.
.
Bruno

Syrah et compagnie

Non, ce n’est pas un acronyme tout droit sorti de l’imaginaire de Les Nuls (Syrah Connors ? Non, c’est à côté !), mais le magasin de vins tenu par l’ami Frédéric Heradia (site internet ICI) dans la rue principale de Tain l’Hermitage (26).

.
Samedi après-midi, nous avions rendez-vous pour une dégustation impromptue de Crozes Hermitage du millésime 2008 tant décrié par certains professionnels.
.
Malgré une affluence record dans le magasin, Frédéric nous a réservé le meilleur accueil et une grande partie de son (précieux) temps. Qu’il en soit ici chaleureusement remercié.
.
On débute par un Crozes Hermitage blanc, cuvée les Marelles 2008, domaine Gilles Robin (60 % de Roussanne et 40 % de Marsanne) : Au nez, sensation de floralité grasse puis, après aération, plus sur des notes de fruits blancs type poire. Bouche grasse, gourmande, fraîche et droite. Une pointe de salinité est perceptible. Vin très long en bouche, mais sur un registre de finesse et de fraîcheur (vanille, menthe et fenouil). TRES BEAU.
.
Crozes Hermitage rouge 2008, domaine du Colombier : Nez sur les fruits noirs (cerise). Bouche tannique, rappelant un peu le kirsch. Les tannins sont malgré tout relativement réglissés. Belle gourmandise en bouche, légèrement poivrée. TRES BEAU / EXCELLENT.
.
Crozes Hermitage rouge, 2008, domaine Combier : une pointe de volatilité et d’alcool au nez. Attaque en bouche ronde, sur les fruits noirs très (trop ?) murs. Demi-sucrosité un peu trop prenante à mon goût. Finale courte et légèrement boisée.
.
Crozes Hermitage rouge 2008, domaine Alain Graillot : un nez sur le cassis mur, mais sans la sensation sucrée. Un vin assez tannique mais bien construit. Le fruité élégant, la constitution solide mais élancée et l’acidité bien maîtrisée en font un vin qui se caractérise par un très bel équilibre. Quelques amers agréables et une pointe d’astringence noble sont là pour nous garantir un vieillissement tranquille sur quelques années au moins. EXCELLENT PLUS.
.
Crozes Hermitage rouge, cuvée Gaby 2007, domaine du Colombier : C’est le pirate (involontaire) de la dégustation puisqu’issu du millésime 2007. Un nez très séveux, sur le café torréfié. La bouche est très corpulente et tannique, mais relativement sage et surtout bien équilibrée. Là encore, une belle acidité tient le vin. EXCELLENT.
.
Crozes Hermitage, Clos des Grives 2008, domaine Combier : nez sur les fruits rouges acidulés, presque sur un registre « gouleyant ». Belle bouche sur un équilibré gourmand et rond. Pas de mollesse dans ce vin. Malheureusement, la finale est clairement dissociée : une forte acidité initiale qui fait rapidement place à un boisé un peu asséchant. A REVOIR.
.
Voilà, il est tant, après plus de 2 heures passées dans l’arrière boutique, de prendre notre commande de 3 Beaucastel rouge 2007, rapidement complétée par 3 Crozes de chez Alain Graillot, pour la route !
.
Un grand merci à l’ami Frédéric pour son accueil et sa disponibilité et bonne continuation.
.
.
Bruno

22 janvier 2010

La Foire d'Ampuis

Ce week-end, se tenait le marché aux vins à Ampuis, occasion unique et inespérée de rencontrer ce qui se fait de mieux en Condrieu, Côte Rôtie, Saint Joseph et autres crus des côtes du Rhône Nord.
.
Au programme de ce marché aux vins :
.
Domaine Robert Michel : une gamme de haut niveau.
Cornas cuvée des coteaux 2004 : un vin frais avec de beaux tannins légers. Un vin friant.
Cornas cuvée des coteaux 2005 : un vin plus corsé. Un nez type côte rôtie sans le travers de la sucrosité. Bouche réglissée et fraiche en finale.
Cornas cuvée des coteaux 2006 : un nez très élégant. Riche, fin, frais et persistant.
Cornas, La Geynale 2002 : un nez déjà évolué, sur la réglisse, le sous-bois et le menthol. Bouche élégante qui sait rester fraîche. tannins tout en dentelle. Un vin qui "pinote". J'adore !!!
Cornas, La Geynale 2004 : une même impression de finesse et d'élégance. Un peu plus de corps que le 2002 et une évolution moins marquée. Très beau.
Cornas, La Geynale 2006 : un vin noté ++ dans le fil de l'action ... et je me rends compte que c'est un peu léger. Après réflexion, je pense qu'il s'agit là d'une parfaite synthèse entre le fruit, la charpente et la capacité au vieillissement.
.
Domaine Gerin.
Un Condrieu Loye 2008 très vanillé, sur l'abricot et le bois, mais mou, mou, mou.
Un Saint Joseph 2007 floral, acidulé, avec un beau fruit gourmand.
Un Côte Rôtie 2007 épais, tannique, relativement fruité. A attendre impérativement.
.
Domaine Chèze.
Saint Joseph blanc Jo-Ree 2008 : beau nez frais et floral mais mou en bouche.
Condrieu 2008 salin mais trop confituré. Pas en place.
Un Excellent Saint Joseph rouge Jo-Ree 2008 : nez badiane poivrée très floral. Belle bouche gourmande.
Saint Joseph rouge cuvée Caroline 2007 : nez sur la violette. Bouche vineuse réglissée. Déjà presque prêt à boire.
Saint Joseph rouge cuvée les Anges 2007 : un peu sur le modèle du précédent mais plus acide et plus astringent. A garder.
Côte Rôtie 2007 : Boisé et belle acidité. A boire dans 4 à 5 ans.
.
François Villard : un spécialiste des blancs qui sait aussi faire de bons rouges.
Saint Peray 2008 : frais, léger, salin ... mais un peu mou.
Saint Joseph blanc 2008 : un vin qui a du caractère, une belle salinité et une puissance en bouche prometteuse. Très beau.
Condrieu Terrasses de Palat 2008 : beau nez mais un peu trop confituré à mon gout. Salinité et minéralité en bouche.
Condrieu Deponcins 2008 : un vin puissant, très vineux, avec un beau fruit type abricot salé. Très beau.
Condrieu Grand Vallon 2007 : un vin plus rustique et semble-t-il moins corpulent que le précédent.
.
Domaine Jamet.
Côte Rôtie Fructus Voluptas 2008 : soyeux, légèrement sucré et gourmand ... mais manquant quand même un peu de concentration et de structure.
Côte Rôtie 2007 : nez concentré et fin, sur une belle vinosité. Très élégant, ce que l'on retrouve en bouche. Astringence noble. Sans molesse. Très beau potentiel.
.
.
Bruno

18 janvier 2010

Tasting au Carré des Feuillants

Ce lundi après-midi, se tenait au restaurant double-étoilé « Le Carré des Feuillants » à Paris (site internet ICI) une belle dégustation dont le programme, très alléchant, est le suivant :



Ni une ni deux, dès la nouvelle connue, je pose en express une demi-journée de congé et me voilà en tout début d'après-midi à la porte du « saint du saint ». En route pour la Grande dégustation, par région !
.
Domaine Pinson : Une belle gamme de Chablis minéraux à souhait et respectant l'identité des terroirs.
Chablis 2008 : un vin simple, mais frais et minéral, surtout en finale. Belle fraîcheur liée à l'absence de bois dans l'élevage.
Chablis Premier Cru La Foret 2008 : un nez minéral quoique nettement plus salin. Bouche bien construite, assez corpulence, sur des notes citronnées, avec une belle vivacité acidulée en finale.
Chablis Premier Cru Montmain 2008 : un vin plus terrien. Curieusement, j'ai trouvé un milieu de bouche plutôt mou et surtout déséquilibré par rapport à la finale très vive.
Chablis Premier Cru Fourchaume 2008 : nez très soyeux et élégant. Très beau corps qui respecte l'esprit minéral du chablis. Finale fraîche, longue et élégamment boisée.
Chablis Grand Cru Les Clos 2007 : je suis passé à côté de ce vin à cause d'un nez difficile à caractériser (déviant ?) et d'une finale très (trop ?) boisée. A revoir.
.
Domaine Marc Morey : encore une fois, un accueil, devrais-je dire une absence d'accueil, qui ne nous a pas permis de déguster les vins. Après 15 minutes d'une vaine attente, nous sommes partis sous d'autres cieux.
.
Domaine Vincent Rapet : Une gamme de haut-niveau, même pour les cuvées de base, et un accueil toujours aussi agréable.
Pernand Vergelesses Premier Cru Clos du Village 2007 : Un nez très citron / pamplemousse, avec une légère impression de gras. Boisé élégant en bouche. Belle corpulence et minéralité citronnée en finale. L'acidité perçue sur ce vin en son temps (ICI) semble s'être intégrée parfaitement. 
Corton Charlemagne Grand Cru 2007 : un nez plus retenu, mais déjà plus complexe, presque floral à l'aération. Une bouche qui possède un beau grain (toucher de bouche velouté) et un caractère minéral élégant, sur des notes de craie. Là encore, mes perceptions ont favorablement évolué par rapport à l'an dernier.
Aloxe Corton 2006 : un vin qui pète le fruit, sur le cassis et le pruneau. Caractère tannique peu marqué. Un vrai vin de soif aujourd'hui.
Pernand Vergelesses Premier Cru Iles des Vergelesses 2006 : un vin complexe, fruité, fumé et possédant une touche de glycérine sans mollesse. Belle composition de fruits rouges en bouche avec cet aspect terrien / minéral caractéristique du cru. J'adore.
Beaune Premier Cru Grèves 2007 : un vin qui a complètement changé de visage depuis octobre où je l'avais tasté au domaine. Corpulent, sur une trame fruitée (type cerise griotte) et avec un boisé qui ne demande qu'à se fondre. Très beau potentiel.
Corton Pougets Grand Cru 1999 : nez déjà sur une évolution ménagée (fleurs sèches / fanées et sous-bois). En bouche par contre, le vin est droit, structuré et tannique. Finale encore légèrement astringente.
.
Domaine Patrice et Martine Rion : des vins sur le fruit et l'élégance, pour une buvabilité accrue. A découvrir.
Côte de Nuits Village 2008 : un vin de demi-corps mais déjà très « gouleyant », sur les fruits rouges et la réglisse.
Chambolle Musigny Les Cras 2008 : un vin très « typé Chambolle », sur le fruit mais avec une assise plus dense que le précédent.
Nuits Saint Georges Premier Cru Clos Saint Marc 2008 : un nez très cerise griotte. Une bouche riche et sensiblement plus tannique, mais toujours avec cette recherche de la finesse, sans molesse.
Nuits Saint Georges Premier Cru Clos des Argillières 2007 : un vin plus terrien que le précédent, et surtout plus réglissé.
.
Domaine Arnoux Lachaux : une gamme qui va crescendo depuis le village jusqu'au Grand Cru. Une réputation qui n'est pas usurpée et un très bon accueil, ce qui ne gâche rien.
Chambolle Musigny 2007 : un vin relativement corpulent, sur la cerise presque sucrée. Bouche qui possède une belle acidité de structure et une astringence mesurée.
Nuits Saint Georges Premier Cru Les Procès 2007 : un vin plus terrien et plus minéral que le précédent avec, de façon étonnante, une finale presque mentholée.
Vosne Romanée Premier Cru Les Chaumes 2007 : un nez velouté et de la soie en bouche. Très beau vin, avec un potentiel immense.
Echezeaux Grand Cru 2007 : ce vin a tout en lui pour devenir magique ... dans quelques années. Magnifique.
.
Domaine Georges Vernay : Paul Amsellem (que je remercie de m'avoir invité à cet événement) est un homme modeste, affable et d'une compétence extrême. Une gamme de vins qui frôle l'exceptionnel.
Condrieu Les Terrasses de l'Empire 2007 : un nez très abricot, qui ne cache pas une belle salinité. Bouche qui présente une acidité réduite, mais sans mollesse. Beau finale fraîche.
Condrieu Les Chaillets de l'Enfer 2008 : un autre registre. Un nez plus fin, plus frais et plus élégant, presque vanillé. Belle structure en bouche qui finit par une sapidité très appétissante.
Côtes du Rhône Saint Agathe 2008 : un rouge frais et gouleyant, pas très complexe. L'archétype du vin de copains.
Saint Joseph 2008 : très beau vin de demi-corps, avec des tannins légers et une belle buvabilité.
Côte Rôtie Blonde du Seigneur 2007 : un nez très « Syrah de luxe » (sur des notes florales et fruitées, cassis, violette et épices douces). Une bouche très vineuse, droite, fraîche et minérale. Très légère astringence en finale.
.
Domaine Gilles Robin : de bons « petits vins de tous les jours ».
Crozes Hermitage Papillon 2008 : un nez très floral, sur la violette. Une bouche de demi-corps, droite quoiqu'aromatique. Un vin de soif.
Crozes Hermitage, Albéric Bouvet 2007 : un vin qui possède plus de charpente et plus de rondeur. Beaux tannins et léger boisé en finale.
Saint Joseph, Cuvée André Péalat 2007 : un nez sur le café torréfié. Bouche plus terrienne, mais qui sait associer corpulence et élégance. Un vrai vin de gastronomie.
.
Domaine de la Martinelle (qui faisait stand commun avec le domaine de la Bouïssière).
Très beau Côteaux du Ventoux 2008 : nez sur les fruits rouges et noirs, sur les essences de la garrigue et sur le baton de zan. Très beau vin en bouche, qui possède une sucrosité aérienne élégante. Beaux tannins.
Par contre, je suis passé un peu à côté du Beaumes de Venise 2008, trop astringent et trop alcooleux à mon goût, mais la température de service n'était sans doute pas idéale.
.
Domaine de la Bouïssière : des vins tanniques qui savent rester civilisé ! Un domaine recommandé par l'ami Enzo et qui chante bon l'assent du sud, cong !!!
Vacqueyras 2008 : une belle association et un bel équilibre entre tannins, structure et épices.
Vacqueyras 2007 : un nez plus fermé. Une bouche vineuse, presque sans comparaison avec le précédent vin. Senteurs de garrigue, épices et demi-sucrosité s'allient avec bonheur avec les tannins. Grande garde.
Gigondas 2008 : un vin bâti sur la finesse, la fraîcheur, une minéralité de structure et de beaux tannins. Gourmand.
Gigondas 2007 : très élégant et très soyeux. Une composition plus élancée que le Vacqueyras du même millésime, un côté plus épicé mais qui reste droit et frais.
Gigondas, La Font de Tonin 2007 : un vin ultra-soyeux, très élégant, très fin, une pointe de sucrosité en bouche, beaux et grands tannins. A garder impérativement encore quelques années pour que tout se mette en place pour notre plus grand bonheur.
.
Retour calme dans nos pénates. La soirée va être tranquille et sereine.
.
Bruno

17 janvier 2010

Un peu de finesse dans ce monde de brutes

En préambule à une semaine de vacances au pays des Grenache, Syrah et autre Mourvèdre, une belle bouteille ouverte ce samedi, dans le but d'habituer mon palais délicat aux futures souffrances et tortures sudistes que me réserve l'ami Laurent / Enzo.
.
Vacqueyras, cuvée Azalaïs 2003, domaine du Sang des Cailloux : une robe dense, profonde et foncée. Un nez complexe, à la fois rond, puissant et aromatique, mais développant un fruité élégant sur des notes de garrigue, d'olive et de violette. En bouche, le vin se caractérise par une charge tannique marquée, sans aucune agressivité. Au contraire, les tannins semblent très élégants et déjà polissés. Beau fruité presque acidulé, avec une belle rondeur sans mollesse. Vin aromatique et équilibré, très long en bouche. Finale persistante, qui reste fraîche malgré une légère pointe boisée. TRES BIEN ++ 
.
A l'heure où d'aucun tente de nourrir contre vents et marées une polémique aussi futile qu'imbécile, sans doute par manque de reconnaissance dans leur  profession (?), je conclurai par une note d'humour empruntée à Simon Jérémi (« La Cité de la Peur », Les Nuls le Film - Voir ICI) : « À votre avis : c'est qui le plus fort, l'hippopotame ou l'éléphant ? ».
.
Alors, « Qu'est-ce qui est meilleur : un Vacqueyras ou un Volnay ? ».
.
Et je répondrais, « Les deux mon Général lorsqu'ils sont bien faits comme ce sacré Sang des Cailloux » !
.
.
Bruno

9 janvier 2010

Crozes-Hermitage 2005, Alain Graillot

Ouvert ce midi, carafé au moment du service sur une rouelle de porc en cocotte, accompagnée de petits légumes (sans crème à cause du régime anti-cholestérol), ce Crozes possède un magnifique potentiel.
.
Robe sombre et intense, tirant encore sur des nuances violacées.
.
Nez magnifiquement floral, immédiatement sur la violette, puis viennent la réglisse, une touche de pivoine et les épices, dans un ensemble élégant et équilibré, très fruits murs.
.
Bouche relativement dense, une belle astringence que le temps va gommer. Elégant et souple, un peu réglissé, frais et, de façon surprenante, avec une finale relativement épicée. Le côté un peu terrien ("rustique" avec de la mâche) m'a fait un peu penser à certains grands terroirs du Beaujolais, une structure tannique plus étoffée en supplément.
.
Très beau potentiel sur un vin qui, dès aujourd'hui, se caractérise par son équilibre. Le temps lui apportera sans nul doute ce supplément d'âme qui le rendre excellent.
.
La suite ce soir après l'après-midi de carafage.
.
Retour sur ce vin après une journée de carafage. Le nez est sensiblement similaire à mes impressions de la veille, avec toutefois sans doute un côté plus mur, à peine au dépend du caractère fruité / floral. Par contre, en bouche, l'astringence et la légère acidité ont pratiquement disparu. Les tannins, toujours imposants, se sont assagis, devenant plus souples, plus soyeux et moins abrupts. La finale reste longue et fraîche, peu épicée. Un beau devenir pour ce vin.
.
.
Bruno

1 janvier 2010

Quelques bouteilles livrées pêle mêle

Quelques impressions sur des vins dégustés lors des fêtes (pas de prise de notes en direct - donc commentaires forcément un peu sommaires).
.
Irouléguy blanc, Hegoburi 2006, domaine Arretxea : élégance allliant acidité, rondeur glycérinée et coté miellé du vin. TRES BIEN
Chablis Vieilles Vignes 2001, La Chablisienne : un chablis classique, droit, minéral, pas très complexe mais bien fait. BIEN +
Saint Joseph blanc, Mayanne 2006, domaine de Champal : belle aromaticité, puissance alcoolique imposante et beau fruité "méditerranéen". Bel accord avec un bar au four, tomates caramélisées. BIEN ++ 
Chassagne-Montrachet, premier cru clos du château de la Maltroye 2001, château de la Maltroye : classiquement sur les fruits rouges, une pointe terrienne et de la mâche en bouche. Bourgogne classique et de belle facture. TRES BIEN
Bordeaux supérieur, château Cablanc, cuvée Prestige 2003 : beau bordeaux de base, sur des notes plutôt rondes, mures et finement boisées. BIEN ++
Pauillac cru Bourgeois, château Colombier Monpelou 1996 : une belle surprise. Tannins gras, fondus et élégants. Structure boisée bien intégré dans une matrice fruitée. BIEN +++ 
Jurançon, Ballet d'Octobre 2005, domaine Cauhapé : sucrosité légère, amers agréables en finale. BIEN + 
Coteaux du Layon 2005, château de Bois Brinçon : un Layon de base, doux-amer, sur les ananas et le litchi. Fraîcheur acidulée. BIEN +
.
Et comme il fait toujours beau en Normandie, un florilège de quelques photos prises lors de ces fêtes.
.
.
.
Bruno