13 juin 2010

35 ans, le bel âge !

Hier soir, à l'occasion de l'anniversaire de l'ami Abelino, une petite fête - j'allais dire familiale tant l'amitié y transpirait - était organisée. Ce fût l'occasion d'un grand et long moment de partage et de quelques accords mets et vins improbables.
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Pas de prise de notes durant la soirée, afin de profiter den nos hôtes. Mes impressions n'en seront que plus imprécises.
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En apéritif, un joli Crémant de Loire du Domaine des Baumards, millésimé 2006 : un nez clairement chenin avec une floralité et une belle minéralité. Attaque en bouche très tendue. L'acidité et l'astringence sont gommées par les toasts de tapenade / anchoïade qui rendent le vin plus aimable. Belle persistance.
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Je passe ensuite sur un Jasnières 2003 dont j'ai oublié le producteur, typé "coteaux de l'aubance demi-sec".
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Avec une entrée composée de quartiers d'orange à la vinaigrette et aux oignons rouges : un Pouilly-Fuissé, la Maréchaude 2002 du domaine Delorme conforme à nos attentes. Nez grillé montrant des notes d'évolution légèrement champignonnées. Une bouche sapide, assez grasse, fraîche, droite et tendue. Finale saline, légèrement glycérinée. J'ai beaucoup aimé le contraste avec l'orange.
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Avec un tajine de poulet, deux vins rouges ont été servis. Un Margaux Grand Cru, château Brane Cantenac 1975 (en magnum) : robe légèrement tuilée. Un nez cabernet évolué, sur les feuilles mortes. Une bouche bien faite, totalement fondue, de demi-corps. Un vin bien fait, sans défaut, mais qui n'a pas l'étincelle des grands.
Pour suivre, un Cornas 2004, domaine Alain Verset (carafé 2 heures) : nez très droit, sur les fruits noirs, presque floral bien que profond. Une bouche assez tannique, mais sans aspérité ni astringence. Beau fruité sur la myrtille. Enorme présence en bouche, même le côté "fort en alcool" est gommé par la construction du vin. Finale très longue et fraîche. Vraiment excellent. Une vraie grande et agréable surprise. Décidemment, j'adore de plus en plus cette appellation !
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Sur un gâteau aux poires, Beaune Premier Cru Clos des Rois 2004, domaine Rapet : un joli fruité au nez, plutôt sur les fruits rouges. Une attaque en bouche un peu contrariée par le dessert (peu sucré) mais la puissance de la constitution du vin reprend le dessus et laisse une sensation agréable, fraîche et fruitée en finale. Une valeur sure !
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Avant de partir, pour éviter une hypoglycémie toujours redoutable, nous avons choisi un Porto vintage 1985, Burmester : explosivité de fruits rouges (cerise) et noirs au nez et en bouche. Très riche, presque rond, une belle évolution (kirch, pruneau, noix), il offre une finale glycérinée, enveloppante et tendue. Excellent dans un style plus fondu et plus évolué (surtout pour la finale en bouche) que le Taylor's du même millésime.
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Un grand merci au récipiendaire d'un soir (et à son épouse) qui avait bien besoin de deux paires de lunettes en fin de soirée - plus précisément au bout de la nuit !
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Bruno


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