2 avril 2011

Visite chez Jean Marc Burgaud

Une visite chez Jean Marc Burgaud est toujours un moment à part, tant le personnage est attachant et tant ses vins respectent les différents terroirs d'origine. Cette visite ne déroge pas à la règle, d'autant plus que nous avons eu la surprise de voir arriver deux groupes, dont l'arrivée en car a laissé jean Marc pantois. Passé ce moment de surprise, la dégustation débute.
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Beaujolais-Villages 2010 : un joli nez très fruité, sur la framboise, frais, tonique, salin et légèrement épicé. La bouche de demi-corps présente un faux-gras élégant. Salinité et sapidité en finale, sur une belle persistance. Un vin jeune, simple mais très agréable. Bien+
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Regnié Vallières 2010 : un vin qui présente un équilibre général assez proche du précédent. Toutefois, il dégage une impression de finesse supplémentaire. Les tannins sont fins et élégants. Beau réglissé sur une onctuosité suave. Bien++
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Morgon Charmes 2010 : le nez morgonne clairement, sur des notes minérales, terreuses dans le sens noble du terme, avec toujours ce fruité acidulé. Très belle structure en bouche, fraîche et minérale. Le fruit rouge acidulé s'équilibre avec des tannins assez vifs, qui restent à affiner. Gros potentiel sur les 3 / 4 prochaines années. Bien +++
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Morgon, Côte du Py 2009 : le nez est puissant et concentré, sur les fruits noirs, la réglisse, le café / tabac, les épices douces et les agrumes. La bouche est à l'avenant, profonde, suave, puissante et bien structurée. Finale fraîche, presque mentholée. Très Bien
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Morgon, Côte du Py Réserve 2009 : le grand frère du précédent, sur un registre encore plus suave et plus profond. Magnifique dès aujourd'hui, certainement exceptionnel demain (d'ici 5 ans minimum). Excellent
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Morgon, Côte du Py James 2009 : le nez est clairement fermé, et ne laisse apparaitre qu'un fruité gommé par le boisé de l'élevage. La bouche est corpulente et élégante à la fois. Fraîcheur sur les zestes d'agrumes. Rondeur acidulée et tannins élégants. Belle finale orangée. Très Bien (pour son potentiel)
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Pour finir, deux millésimes plus anciens.
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Morgon, Côte du Py 2005 : une relative déception pour ce vin qui m'est apparu légèrement évolué, plutôt de demi-corps. Toutefois, l'acidité de structure et l'équilibre des tannins militent pour une garde encore conséquente. Bien ++
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Morgon, Côte du Py 1998 : le vin de la dégustation. Un nez magnifique de complexité qui pinote, sur les fleurs fanées, un fumé élégant, les fruits à l'alcool et les zestes d'orange. La bouche est complètement fondue, encore bien tenue par le côté "gouleyant" / acidulé du cépage. Longueur exceptionnelle en bouche, presque aérien. J'ai vraiment adoré ce côté évanescent. Magnifique (et en plus, un vin qui doit bien tenir à table).
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Une nouvelle fois, je tiens à remercier Jean Marc pour son accueil, sa disponibilité et sa gentillesse. Nous attendons avec impatience les 2010, dont un échantillon (essai d'assemblage sur Javernière ?) nous a été présenté en conclusion : belle vivacité, fruité acidulé vineux, longueur et équilibre. A affiner bien sur après élevage.
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Bruno

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