23 juillet 2011

Un soir d'été

Que faire lorsqu'un ami se retrouve célibataire et sans enfants pour cause de vacances ? On ne peut décemment pas le laisser seul un samedi soir, devant une pizza ou un McDo-beurk. Ni une ni deux, nous organisons sur le pouce un petit repas "à la bonne franquette". C'était également l'occasion de sortir quelques bouteilles pour célébrer la fête de ma "Sainte Femme".
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En apéritif, un Pouilly Fuissé Vieilles Vignes 2005, domaine Michel Delorme : un nez opulent, sur les amandes grillées, un rien lacté. La bouche est riche, ronde, légèrement paraffinée / cirée / sur l'encaustique. Belle acidité de structure qui contre-balance la rondeur et la pointe de sur-maturité. Finale saline, sur des amers agréables. Un vin relativement simple, mais bien fait.
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Avec une salade de gesiers confits chauds et magrets de canard fumés, un Condrieu, la Berne 2007, domaine Philippe Faury : dès le départ, on est stupéfait par un nez superlatif, sur la violette, les épices douces, les abricots (salés ?). C'est complexe et salivant, à la fois frais, gourmand et salin. Une pointe mentholée apparaît même à l'aération. La bouche est grasse mais bien équilibrée, entre floralité (violette), épices et acidité. Très longue finale, salivante, abricotée. Superbe.
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Avec une côte de veau, girolles et haricots blancs, sauce légèrement crémée, deux vins ont été servis.
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Cornas, La Geynale 2002, Robert Michel : un premier nez assez peu causant, presque fermé. A l'aération, notes florales légèrement épicées, une pointe de fumé et de graphite. La bouche est par contre superbe d'équilibre et de soyeux. Fruit élégant, fraîcheur sur une sensation de "rusticité noble". Finale cassissée et réglissée, typée vieux Gevrey, avec des tannins complètement fondus. Le vin m'est apparu plus évolué qu'ICI et ICI. Très Bien.
Pernand-Vergelesses, Premier Cru Ile des Vergelesses 1990, domaine Rapet père et fils : nez tout en élégance et en soyeux, sur les fruits rouges (fraises écrasées), légèrement compotés mais sans lourdeur (presque sur un registre "Porto"), des notes évoluées de sous-bois et d'humus, de roses fanées. La bouche est tout en dentelle, encore sur le fruit, avec une belle tension, des notes réglissées et une touche "terrienne" / "rustique" (dans le sens noble du terme). Finale interminable. Au cours du repas, on n'a eu de cesse de remarquer une évolution positive du vin dans le verre : fruité devenant de plus en plus intense, tout en conservant les notes tertiaires ; un de façon évanescente un nez de café torréfié, une bouche d'une profonde suavité. Seul reproche : c'est petit une bouteille. Un vin sublime. Merci messieurs Rapet pour cette merveille (encore meilleure, plus accomplie qu'ICI).
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Avec un plateau de fromages, un Irouléguy, cuvée Hegoxuri 2006, domaine Arretxea : un vin mal placé dans la dégustation puisque succédant au Pernand. nez très frais, tendre, légèrement grillé, un soupçon miellé. La bouche est tendre, sans doute trop, légèrement miellée. Finale un peu courte. Bien mais certainement à revoir.
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Avec une verrine de framboises sur un lit de panacota, un Riesling Auslese ***, Erdener Prälat 1994, Jos Christoffel : très beau nez complexe, sur les agrumes amers (citrus), le pamplemousse, la menthe poivrée, le tout enveloppé par quelques effluves pétrolées légères et élégantes et les fruits exotiques (mangue ...). Une bouche toujours sur un équilibre magistral, entre sucrosité, minéralité et acidité, ce qui donne au vin une impression de richesse, d'opulence, de puissance, de corps ... et de finesse. Finale sur la fraîcheur, légèrement lactée, laissant une impression d'extrême buvabilité. Excellent (comme d'habitude).
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Nous avons été sages et nous avons respecté à la lettre les préceptes de notre médecin : peu de graisses, pas d'ajout de sel dans les aliments et pas d'alcool en fin de repas. Aucune raison donc de ne pas recommencer très rapidement ...
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Bruno

22 juillet 2011

Deux bouteilles pour un dîner de semaine

Puisqu'il fallait une (mauvaise) excuse pour expliquer un restaurant en pleine semaine, en voici trois pour le prix d'une : le bac du fiston à arroser (te chie pas dessus !), la signature du CDI de Madame pour début septembre et le retour de notre Borat du pays des pommiers.
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Nous voilà donc quatre à table en ce jeudi soir au restaurant L'Heureux Père situé à Saint Cloud.
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La carte
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Pour accompagner ce repas, nous avons choisi :
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Pouilly Fumé, Silex 2005, Didier Dageneau : une robe difficile à décrire ... compte-tenu des conditions de dégustation (un manque évident de lumière au restaurant). Le nez est très droit, tendu, sur un équilibre minéral magistral, tout en longueur et presque en discrétion. Ce n'est pas ce que je crois être (peut-être à tort) l'archétype du Sauvignon, presque typé chardonnay, avec des touches fraîches mentholées. J'y perçois également des fragrances d'agrumes. La bouche se caractérise là encore par une sorte de discrétion ... vite estompée par un équilibre entre gras et tension légèrement citronnée, une complexité dans les saveurs (malgré sa jeunesse) et une longueur interminable. Incroyablement tenu par une minéralité (calcaire ?) justement dosée. Clairement un vin construit sur la longueur, sans esbroufe ni effet de manche ou de maquillage boisé. Plus racé encore que le Pur Sang du même millésime dégusté ICI. Un vin magnifique.
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Châteauneuf du Pape, château Beaucastel 2005 : une robe rouge sombre très intense. Un nez typique des grands châteauneufs, sur l'olive, les anchois et les fruits noirs, un rien épicé et réglissé. Impression de concentration et de maturité, sans sacrifier à la finesse. La bouche est dense, éminemment équilibrée, présentant une belle minéralité, un côté méditerranéen mesuré, une tension et une grande complexité. Les tannins sont présents et murs, mais toujours sur une belle fraîcheur et une grande buvabilité. Finale gourmande, riche, droite et tendue. EXCELLENT.
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Une soirée relativement calme, ponctuée ça et là de quelques mots d'esprit et d'éclats de rire. Une cuisine bistrot de bonne qualité et une carte des vins d'amateurs, avec quelques pépites.
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Bruno

15 juillet 2011

Restaurant Au Souper Fin à Frichemesnil (76)

En ce vendredi de pont, poursuite de notre découverte des restaurants gastronomiques de Normandie. Nous voilà aux confins des pays de Caux et de Bray, à quelques encablures au nord de Rouen, dans un petit village typique de notre belle Haute-Normandie natale, là où la brique et l'ardoise règnent sur les maisons.
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Notre choix s'est porté sur le restaurant 'Au Souper Fin' sis à Frichemesnil.
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Côté assiette, nous avons choisi le menu "suggestion du chef" à 55 €, présenté à l'ardoise
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Avant de commencer les hostilités, accompagnant un joli Champagne Bollinger BSA très agréable, sur un équilibre de fraîcheur et de structure de demi-corps, léger boisé, belle droiture et acidité, une trilogie d'amuse-bouche : verrine à base d'une mousse de concombre très équilibrée et très fraîche, tartare de viande de canard qui réveille les papilles, sur un équilibre plus viril et animal, et enfin sorte de gougère normande tout en douceur et en soyeux.
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Une vue de la table
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Bouillon de volaille, asperges et cocos, foie gras chaud poêlé
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Salade de homard : les pinces en rémoulade, la queue marinée à l'huile vierge
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Turbot de Dieppe, crème aux girolles, huile de basilic
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Quelques fromages normands et d'ailleurs
(Livarot, Neufchâtel, Tomme des Bauges et Pont L'Evêque)
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Abricots confits et caramélisés, glace à l'orgeat
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Crousti-fondant au chocolat, glace au carambar
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Pour accompagner ce repas, nous avons choisi :
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Puligny-Montrachet, Premier Cru Les Perrières 2008, domaine Louis Carillon: un premier nez assez réduit, sur le grillé et les amandes. Après aération, un côté plus floral apparaît. On y retrouve les amandes, mais associées à une amertume noble, une fraîcheur verveine/menthe et une sensualité intense (léger beurré). En bouche, le vin se caractérise en premier lieu par son équilibre et sa complexité. Belle salinité associée à un gras justement équilibré par une minéralité intense. Floralité, finesse, notes de thé et de fleurs blanches, dans un écrin tendrement glycériné. Finale soyeuse et très persistante. EXCELLENT
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Château Grillet 2007 : un nez très exubérant, sur des notes associant la violette, la pêche (mûre) et le miel. Bouche très grasse et très charpentée, révélant une belle aromaticité sans lourdeur ni déficit de tension. Un vin relativement sphérique mais intensément minéral, qui possède un beau volume et une salinité rafraichissante. Légèrement beurré, miellé mais toujours droit et tendu. Un sentiment de profondeur et de longueur superlatives. Enveloppe les papilles de façon extrêmement sensuelle. Finesse, exubérance maîtrisée et pureté cristalline. EXCELLENT
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Terminons la dégustation par quelques amuse-bouche sucrés.
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Un dernier regard sur le clocher de l'église de Frichemesnil avant une ballade dans la campagne normande et un retour au bercail via le fameux bac de Duclair.
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Une nouvelle fois, une très belle adresse trop méconnue.
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Bruno

14 juillet 2011

Clos des Lambrays 1999

Pour accompagner une belle côte de bœuf cuite à la casserole, l'occasion était tentante de choisir un grand bourgogne rouge. Ayant lu ça et là tout et son contraire concernant ce 'Clos de Lambrays 1999' - et surtout des crises égotiques dignes d'un nid de coucou, bien trop éloignées de ma conception du vin - je décide donc de remonter la bouteille de la cave et de l'ouvrir deux heures avant le service. Une petite lampée en primeur me fait dire qu'un carafage ne me semble pas nécessaire.
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Nous voilà donc enfin devant la belle et la bête. Clos des Lambrays Grand Cru 1999 : une robe rubis sombre peu soutenue, avec quelques reflets brun-violines. Un premier nez très épicé, sur le poivre blanc, laissant entrevoir (déjà) un joli fruité éclatant. Une courte aération révèle un nez de griottes et de cerises noires à l'alcool (kirch),  légèrement cassissées, très complexe, avec pêle-même une pointe de torréfaction, un soupçon de café, des notes fumées et de nouveau ces épices douces / la cannelle propres aux crus de Morey Saint Denis.  Impression de juste maturité (sans confiture). La bouche est vraiment digne d'un grand cru de la côte de Nuits, fruitée sur la cerise, soyeuse, profonde, élégante, bien structurée par une acidité intégrée. Belle finale florale qui montre que le vin est encore jeune, mais déjà solidement constitué et d'un équilibre entre puissance mesurée et fraîcheur du cépage. La race d'un très grand. TRES BIEN
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Bruno

10 juillet 2011

Parce que ...

parfois la perspective d'une nouvelle semaine de "Don Quichotte au pays de la chimie pour les nuls" est difficilement supportable, et que d'autre part il y avait bien trop longtemps que je n'avais pas bu cette appellation (et que cela commençait à me manquer), nous avons sorti et bu (devrais-je dire siffler ???) un ...
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Pernand-Vergelesses, Premier Cru Ile des Vergelesses 2001, domaine Rapet :  Une robe claire, légèrement évoluée, sur des notes brun-rouges d'un plus bel effet. Un nez classique du cru, sur les fruits rouges et noirs, murs, accompagnés de cette touche fumée caractéristique. La bouche montre une construction sur des saveurs kirschées et de fleurs fanées. On retrouve ce cassis fumé que j'adore, associé à une certaine mâche (rusticité noble et élégante). Le millésime se signale par des tannins sans doute moins policés que sur d'autres années, mais finalement qui s'intègrent bien dans une ensemble assez floral. Belle complexité sur ce vin qui a un beau volume (gras) et une tension de belle facture. Finale tonique, fumée, légèrement glycérinée, sur une impression fraîche et sans mollesse (une pointe de zan / réglisse). En conclusion, un vin qui possède un toucher de bouche élégant quoique terrien., avec une très belle persistance / droiture en bouche. Une valeur plus que sure (un indice, la bouteille n'a pas résisté à une belle pièce de bœuf accompagnée de quelques pommes de terre grenaille en toute simplicité, mais quand les produits sont bons et de noble origine, point besoin de 'bling-bling'). TRES BIEN.
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Une bien belle fin de week-end avant une semaine certes courte, mais toujours trop longue.
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Bruno

9 juillet 2011

Retrouvaille à Amiens

Pour cause d'hibernation prolongée de notre GO Laurent, il était déjà loin le temps où nous montions le cœur léger et la voiture lourde pour un samedi de dégustation-repas dans le cadre informel d'un cercle de dégustation régional issu d'un forum de discussion bien connu.
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Mais, ô miracle, notre Laurent, le prince du cabernet Franc, le roi du Ch'nin, a repris gout à la vie et organisé en ce samedi une dégustation dont le thème nous a immédiatement séduit : partager quelques vins entre amis !!!
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Aussitôt dit, aussitôt fait, nous voilà en route pour cette bonne ville d'Amiens où nous avons revu avec joie les "biloutes de Sains" (auxquels il faut rajouter Nicolas, Philippe et Romuald), Stéphane, et des voisins wallons qui ne rêvent qu'à une annexion de la France (Alfonso et Olivier).
PS : Un grand merci à Alfonso qui a régulièrement distrait l'assemblée avec son jeu "Joue avec la clim" !
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Voici la liste des réjouissances.
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Commençons par les blancs
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Montlouis sur Loire, La Croisée des Chemins sec 2010, Valérye Mordelet : un joli nez très frais, tendrement aromatisé, légèrement vanillé. Après longue aération, le vin semblerait sauvignoner. Par contre, la bouche est très (trop !) acide et courte. Je n'ai pas aimé.
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Côtes du Jura Chardonnay, Cuvée Chanson 2008, domaine Champ d'Etoiles : bouchonné !
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Corbières, La Bégou 2010, Maxime Magnon : le nez est un peu muet, légèrement vanillé. Le vin montre un bel équilibre en bouche, assez expressif sur des notes florales. Il manque toutefois un petit plus pour en faire un très beau vin. Léger boisé en finale. Assez Bien.
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Chablis Premier Cru Mont de Milieu 2004, La Chablisienne : nez classique du Chablis, sur des notes minérales et de coquilles d'huitres. Belle bouche de chardonnay mûr, tendue, grillée et présentant une amertume noble et salivante. La violette apparaît après aération. Tension finale perceptible. BIEN+++
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Chassagne-Montrachet Premier Cru Les Chaumées Clos de la truffière 2008, domaine Michel Niellon : nez typiquement chardonnay, floral et sur les amandes grillées. Magnifique bouche complexe, sur un faux-gras équilibré par une jolie acidité. L'amertume noble est de nouveau présente, sur un équilibre plus riche que le précédent. Très long. TRES BIEN.
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Arbois, Terres de Gryphées 2008, domaine de la Tournelle : un nez quasi-muet, une bouche maigre, amère et évoquant le cidre. Problème de bouteille ?
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Saint Chinian, Mas de Cynanque 2009 : un nez floral, frais, légèrement abricoté et ample. Une bouche à l'avenant, ample, grasse, florale (violette) et fruitée (abricots), sur un registre qui m'évoque le Condrieu. Belle finale glycérinée, saline et salivante. BIEN+++.
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Corse Figari, Grande Réserve Blanc, Cuvée Alexandra 2007, domaine de Tanella : un nez assez boisé qui masque l'ensemble. Une bouche boisée, lactée et sur le caramel. Pas mon type de vin.
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Anjou, Bonnes Blanches 2003, domaine Jo Pithon : un nez typé sur l'alcool à brûler, une bouche riche mais amère, qui me semble dissociée (boisé, sucré, ...). A revoir ?
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Montlouis sur Loire, le Volagré 2007, Stéphane Cossais : ultra-acide. Sans commentaire.
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Alsace, Grasberg 2002, Marcel Deiss : un nez citronné, sur des notes pétrolées agréables et d'oranges amères. Après aération, on remarque une certaine floralité et des notes charbonnées très complexes. La bouche est opulente, sur un équilibre demi-sec, mais sans lourdeur. Complexe, long et droit. Finale sur les fruits exotiques. EXCELLENT.
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Intermezzo.
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Crémant d'Alsace Chardonnay, domaine Stoeffler : nez boisé et vanillé un peu prégnant. Par contre, la bouche est déséquilibrée et dissociée, entre sucre et acide. Notes souffrées. Bof.
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Les rouges maintenant.
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Morgon Corcelette 2010, Daniel Bouland : un nez de gamay mur et frais, sur la framboise acidulée, avec ce supplément de vinosité déjà détectable au nez. La bouche est tendue, certes un peu acide, mais qui construit un agréable vin de demi-corps aujourd'hui, en devenir. Morgonne doucement en finale, avec ce toucher de bouche caractéristique. TRES BIEN.
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Côtes du Jura Pinot Noir 2009, domaine Champ d'Etoiles : premier nez qui évoque le pinot ... mais qui devient vite (trop vite ?) animal / évolué. Une bouche honnête, peut-être un peu chaude et courte en finale. Un beau retour du fruit par contre. BIEN.
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Chorey les Beaune 2006, Joseph Drouhin : très joli nez de pinot légèrement évolué. Une bouche qui a de la mâche, sur une belle minéralité terrienne cassissée, que j'ai prise pour gibriacoise ! Belle persistance en bouche. TRES BIEN++.
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IGT Umbria, Campoleone 2004, domaine Lamborghini : un nez de cabernet mur, portant une belle amertume et un boisé noble. La bouche est assez tannique, sur le grillé, le boisé et le café torréfié. Finale assez sympathique et agréable. BIEN++.
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DOC Langhe, Cuvée Kyè 2007 (cépage Freiscia), domaine G.D. Vajra : ultra-tannique. Je passe.
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Châteauneuf du Pape, Boisrenard 1999 : un nez sudiste sur une demi-évolution. La bouche est bien tendue par une belle acidité / minéralité. Le boisé est encore légèrement perceptible. Un vin qui a de la mâche, avec une belle finale. BIEN+++.
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Châteauneuf du Pape, Vieux Télégraphe 2004 : un nez plus épicé et confit. La bouche est construite sur une acidité plus mesurée, avec des notes de violette, de fleurs et une salinité intéressante. BIEN+.
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Châteauneuf du Pape, Vieille Julienne 2001 : très belle aromaticité, tant au nez qu'en bouche. Très corpulent mais élégant, la figue, la garrigue et le cèdre sont présents. Notes de galets chauds et de silex tapés. Belle finale fraîche, sur une amertume noble. TRES BIEN+++.
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Côtes de Provence, domaine Hauvette 2001 : bouchonnée.
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Côteaux du Languedoc, Ma non troppo 2005, domaine Lacroix-Vanel : déséquilibré en bouche, ultra-tannique, amer et sucreux. Je passe.
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Trois jokers pour le repas.
Riesling, Cuvée Frédéric Emile 2001 (cuvée 375), Trimbach : les jours se suivent et se ressemblent. Je n'apprécie guère ce vin.
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Volnay Premier Cru Taillepieds 2001, domaine de Montille : on entre ici dans la Bourgogne cistercienne, un beau pinot encore jeune au nez, une bouche qui possède une belle mâche, sur un registre discret au premier abord mais d'une longueur .... Malgré quelques tannins encore récalcitrants, j'ai bien aimé. BIEN++.
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Coteaux d'Aix en Provence, Lauze 2007, Karina et Guillaume Lefèvre : ne m'a pas particulièrement marqué.
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Douceurs avec le dessert.
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Vin de Table, cuvée Zéro de Conduite, domaine Les Foulards Rouges : Aigre-doux, muscaté sans élégante. Je passe.
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Savennières Roche aux Moines doux, cuvée les Abbesses 2008, domaine Laroche : un nez un peu muet et une bouche peu en place, plutôt fluette. Une déception.
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PX 1927, Alvear : très alcooleux au nez, une grosse sucrosité en bouche ... mais sans élégance. Le seuil de saturation est certainement atteint.
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Voilà, une très belle dégustation où nous avons eu plaisir de retrouver nos amis ch'tis ainsi que quelques émigrés wallons.
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Bonne vacances à tous car la saison des dégustations tire à sa fin en attendant quelque repos bien mérité.
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Bruno

4 juillet 2011

Un week-end, quatre vins !


En ce week-end de transition, à la fraîche, pénard ... quelques bouteilles pour accompagner nos différents repas.
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Jurançon sec, Cuvée Marie 2006, clos Uroulat : Un nez sur la discrétion,  tendre, vanillé, sur les fruits exotiques et le miel. Après aération, des fragrances plus profondes d'amandes amères et de noisettes grillées, ressemblant un peu à un noble chardonnay. En bouche c'est délicieusement équilibré, entre l'acidité / minéralité, une aromatique élégante, un joli gras sans lourdeur et des notes fruitées. Amertume noble et fraîcheur. Belle persistance en bouche, sur une finale semblant légèrement grillée / boisée. BIEN ++
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Condrieu, Les Terrasses de l'Empire 2007, domaine Georges Vernay : changement radical de registre avec ce vin sur un style opulent et corpulent, mais qui sait rester buvable. Magnifique premier nez sur la violette épicée puis, après aération, les agrumes et la confiture d'abricots. En bouche, le vin est à la fois ample et frais, sur de belles citronnées et épicées. Glycériné sans lourdeur. Finale très sapide. TRES BIEN.
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Bourgogne Corps de garde 2008, domaine Goisot : Un nez de pinot franc, corbeille de fruits murs, légèrement boisé. Bouche de qualité, mêlant cassis et framboise acidulés, légèrement poivrés. Belle persistance sur une finale dont l'élevage demande encore un peu de patience. Un simple bourgogne régional mais diablement bien construit. BIEN++.
Côtes du Rhône, La Pialade 2005 : une robe assez claire mais semblant déjà bien évoluée, avec des reflets orangés. Un nez puissant, complexe, très fruité sur les fraises épicées et réglissées. Quelques notes évoluées sont perceptibles (feuilles mortes, viande fumée). La bouche est sur un même registre de fruits rouges épicés, très suave. Une belle gourmandise juteuse, immédiate et réglissée, qui sait rester à la fois fine / soyeuse et concentrée / voluptueuse. Toucher de bouche proche du "Grand Frère" Rayas. Extrêmement persistant en finale, sur un registre "c'est petit 750 ml". EXCELLENT.
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Bruno

2 juillet 2011

Une bien triste nouvelle

Je viens d'apprendre le décès de Yves Lambert, du domaine de St Just.
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Simplement, mais sincèrement, toutes mes condoléances à la famille et à son fils, Arnaud.
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Bruno