17 août 2011

La saline royale d'Arc et Senans (Doubs)

La Saline
librement inspiré du site internet de la Saline
La Saline Royale d'Arc et Senans - classée au Patrimoine Mondial de l'UNESCO en 1982 - constitue LE chef d'oeuvre de Claude-Nicolas Ledoux, architecte visionnaire du siècle des lumières. A l'initiative du roi Louis XV, sa construction, s'étagea entre 1775 et 1779. Parfaitement conservée, c'est un précieux témoin de l'architecture industrielle de la fin du XVIII° siècle. Sa conception révolutionnaire, sous la forme d'une usine intégrée en forme d'hémicycle et contenant tous les lieux d'habitation et de production : maison du directeur, écuries, bâtiments des sels, commis, berniers, tonnellerie, bâtiment des gardes et maréchalerie.
L'objectif de récupérer le sel d'une saumure en provenance de Salins - et indirectement recueillir la gabelle et alimenter les caisses de l'Etat - était particulièrement compliqué puisque la matière première disponible est située à près de 20 kilomètres. Cela nécessita la construction de canalisations souterraines en bois afin d'acheminer la saumure depuis son lieu d'extraction, à Salins. Le combustible nécessaire à sa cuisson - le bois - était quant à lui proche, dans la forêt de Chaux. Le chauffage de la saumure dans des grandes poêles permettait d’évaporer de l’eau et de recueillir le sel, vendu en grains ou moulé en pains.
Devenue rapidement obsolète par l'apparition de nouvelles technologies, la Saline Royale ferma ses portes en 1895. Abandonnée, pillée et endommagée, elle fût sauvée par son rachat, en 1927, par le Département du Doubs. Plusieures restaurations successives, tant pour les bâtiments que pour les espaces verts, lui redonnèrent un éclat presque semblable à l'origine.
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Claude-Nicolas Ledoux
cn_ledoux.jpgNé à Dormans en Champagne en 1736, C.-N. Ledoux découvre l’architecture à l’école de Blondel puis à l’agence de Trouard (ancien lauréat de l’Académie et propagandiste du goût à la grecque).
Architecte ingénieur des Eaux et Forêts en 1764, il partage son temps entre ses chantiers de province et sa clientèle parisienne (Mme du Barry à Louveciennes).
Nommé inspecteur des salines de Lorraine et de Franche-Comté,  architecte de la Ferme générale, il entreprend le chantier de la Saline Royale d’Arc et Senans en 1775.
Le « mur dit des fermiers généraux » constitue son dernier chantier public. Cette ceinture fiscale de 54 octrois autour de Paris est aujourd'hui presque totalement détruite - par la grâce du baron Hausmann. Il n'en subsiste que de rares témoins : la rotonde du parc Monceau, la rotonde de la Villette (place de la Bataille de Stalingrad), la barrière du Trône près de la place de la Nation) et la barrière d'Enfer (place Denfer-Rochereau). Emprisonné sous la terreur, puis libéré mais sans chantier, il rédige son ouvrage « L’Architecture considérée sous le rapport de l’art, des mœurs et de la législation », édité deux ans avant sa mort, en 1804.
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Maintenant, place à la visite photographique de ce magnifique lieu chargé d'histoire.
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La maison du Directeur vue de face ...
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... de trois-quart face et de l'arrière ...
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... dans un ensemble de bâtiments ...
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... par un trou de souris depuis le musée Ledoux ...
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... et enfin de nuit.
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Attardons-nous sur la magnificence de ses colonnes, alternativement carrées et cylindriques, induisant une impression supplémentaire de profondeur, de relief ... et même de solennité.
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Les colonnes de jour ...
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... et de nuit.
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Les berniers de jour ...
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... et de nuit.
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La maison de la Gabelle.
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Le bâtiment des gardes.
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A noter : la Saline propose différents forfaits (nuit seule, panier repas, nuit avec restaurant gastronomique ...) avec possibilité de visite (libre) de nuit. Pour finir agréablement la journée, avant de nous rendre au restaurant propre, deux surprises supplémentaires nous attendaient.
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Un festival des jardins et ...
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... un envol de mongolfières.
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Il est des lieux magiques, qui appellent le calme, la sérénité et le recueillement.
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Bruno

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