28 septembre 2013

Echange de bons procédés

Sous le prétexte fallacieux d'un échange de bouteilles de Jurançon contre leurs homologues en Coteaux de Saumur, nous voilà donc en ce samedi soir en bonne compagnie pour partager un bon repas et quelques belles bouteilles.
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Voilà donc au programme.
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En apéritif, un Champagne Grand Cru, Georges Vesselle : un BSA non millésimé produit à partir d'une grande majorité de pinot noir. J'aime ce champagne à la fois vif, frais et corpulent, avec une touche boisée présente mais bien intégrée à la structure du vin. Belle longueur en finale. Très Bien
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Avec une entrée de saumons (fumé et en tartare) et sa salade de fenouil, deux vins étaient proposés en parallèle. Un Saumur blanc, Clos David 2010 du château de Brézé : vinifié par Arnaud Lambert du domaine de St Just, ce vin se caractérise par un nez typiquement chenin, traçant, minéral crayeux à souhait, une belle touche d'agrumes. La bouche est en parfait accord avec le nez, et se révèle fraîche, à la fois minérale et florale, avec une belle corpulence. Finale vive et vibrante. Excellent 
A ses côtés, le Condrieu 2001 du domaine de Monteillet (Stéphane Montez) montre un équilibre très différent. Un nez sur la réduction, à la Coche-Dury, joliment grillé ... mais qui laisse transparaître des notes florales assez capiteuses (violettes) mais équilibrées. Fond miellé. Impression de fraîcheur et de tension également. En bouche, l'attaque est proprement acide et tendue, mais contrebalancée par l'opulence, la richesse et l'aromaticité, ces effets se combinant pour offrir un très grand vin, complexe, aromatique et profond. Finale interminable, tendue et grasse à la fois. Superbe
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Avec une épaule d'agneau, un Châteauneuf du Pape, Pontificis Ebrius 2001, chateau Cabrières (carafé 3 heures) : changement complet de registre avec ce vin qui possède la particularité de renfermer les 13 cépages de l'appellation. Le nez est plutôt animal, profond, quoique sans doute un peu fermé. Impression de sauvage lié au grenache, alors que les senteurs florales de la syrah sont plus évanescentes. La bouche est éminemment puissante, aromatique et tannique, mais avec une acidité encore bien présente (et qui doit se fondre impérativement) et une granulosité qui a du caractère. Grosse minéralité également. Vin jeune, de grand potentiel. Très Bien
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Avec les fromages, retour sur les blancs précédents, puisqu'un Saint Joseph blanc 1986 de la maison Delas s'est révélé passé, maigre et somme toute légèrement oxydé.
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Avec une soupe de mirabelle, deux "vins" servis.
Un Cidre de Glace 2008, maison Lafontaine : première expérience pour moi avec ce cidre, car au nez, il constitue une parfaite synthèse entre les vins de glace (comme on peut les rencontrer en Allemagne) et le cidre. Y'a d'la pomme, avec un côté perlant résiduel et un soupçon de caramel. En bouche l'acidité est redoutable, mais bien équilibrée par une forte proportion de sucres. C'est vivifiant. Très Bien
Un Eiswein, Ürziger Würzgarten 1998, Karl Erbes : magnifique vin bâti sur le fil. Equilibre parfait entre l'acidité, les sucres et le perlant aromatique. Notes de rhubarbe, de miel et de rôti. Le perlant est magnifique, et contribue à cette impression de fraîcheur et de buvabilité, à l'instar d'un Sauternes sans le côté (parfois trop) capiteux. Excellent ++
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Voilà, encore une belle soirée, au cours de laquelle les amis ont eu soin de ma santé en m'offrant une bouteille de "jus de choucroute" (après le vin de palme, mon système digestif est prêt à tout !).
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Bruno

21 septembre 2013

C'était la dernière ...

et quelle dernière !
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2002 en Rhône nord est tristement réputé, pour être un millésime faible, presque dilué et de corpulence plus que moyenne.
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Donc, hier soir, afin d'accompagner une côte de bœuf de noble origine, j'ai tenté un Cornas, la Geynale 2002, Robert Michel, et bien m'en a pris !
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Une robe grenat assez claire, légèrement tuilée. Le nez est à la fois élégant, sur des notes de fruits noirs, épicé et légèrement viandé. Une première impression de rusticité noble, un côté terrien qui appelle à plonger ses lèvres dans le verre. En bouche, l'équilibre est somptueux. La première chose qui me vient à l'esprit est ce grain terrien / tellurique, un vin qui a du caractère, certes plutôt sur la finesse, mais non dénué de puissance. C'est d'un soyeux salivant, légèrement réglissé, des tannins totalement patinés par l'âge mais . Finale sur un équilibre tertaire, feuilles mortes, ronces et pétales de roses ... et toujours ce toucher soyeux, sorte de compromis idéal de granulosité sans accroche. Excellent.
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Bruno

2 septembre 2013

Un week-end bourguignon

Premier week-end de rentrée et déjà les fondamentaux reviennent. A l'occasion de plusieurs repas, j'ai tenté un début de déstockage de ma cave, exclusivement sur un chemin qui suit fidèlement le sillon de la Saône.
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Saint Romain 2008, Alain Gras : robe encore jeune, à peine patinée, à reflets verdâtres. Un nez qui dégage un équilibre et une grande complexité, entre fleurs blanches, fruits et agrumes. Léger grillé / noiseté en complément. La bouche est assez vive,, mais un beurré élégant apporte une touche de gras qui vient équilibrer l'ensemble. C'est frais, citronné, avec une minéralité plus prononcée que sur des millésimes antérieurs par exemple. Finale tendue et salivante. Excellent (vaut certains premiers crus).
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Fleurie, Vieilles Vignes 2008, Cédric Chignard : Une robe rouge rubis soutenue, sans traces d'évolution. Le nez est d'une pureté superlative, à la fois fin (floral), profond (fruits rouges et noirs) et sérieux. Une touche d'élevage à peine perceptible ne perturbe pas l'impression de rondeur dégagée par des notes de caramel et de réglisse. La bouche présente une structure plus sur un équilibre de fraîcheur, avec des notes de fruits rouges, une charge tannique bien intégrée et une acidité de bon aloi. Peut-être un léger manque de profondeur, mais le millésime est là. Finale enrobée, fraîche et soyeuse. Très Bien +++
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Chambertin Grand Cru 1999, domaine Louis Rémy : une robe dense et intense. Le nez est curieusement assez discret, même si on y décèle une belle corbeille de fruits assez murs. Impression de charpente et de rusticité. En bouche, le vin déçoit franchement quoique très réglissé / minéral sur un équilibre gibriaçois. C'est ample mais manque clairement de distinction et de profondeur. L'aération n'y a rien fait. Au niveau d'une appellation village, mais sans plus. Assez Bien (Forcément, à 100 € la quille, on attend un peu plus que juste bien fait sans défaut !).
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Nuits Saint Georges, Premier Cru les Pruliers 2007, domaine Chicotot : une robe toujours relativement claire et diaphane (c'est un peu la marque du domaine). Le nez est magnifique, à la fois élégant (fruits rouges / fraises et pétales de roses) et dense (cassis / réglissé presque "sucré", mais sans lourdeur). La bouche est (malgré un service perfectible de ma part - ouverture et carafage juste au moment du service) d'une pureté cristalline, sans esbroufe, à la fois croquant et rond. Les tannins sont polis, avec une touche terrienne (minéralité) qui apporte du caractère au vin. Magnifique longueur, sur un grain superlatif. Excellent ++
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Bruno

1 septembre 2013

Conques (3/3) : l'église abbatiale de nuit

Suite et fin de la visite à Conques, avec cette fois-ci une promenade dans l'église abbatiale de nuit. Un autre regard ...
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Bruno

Conques (2/3) : l'église abbatiale de jour

Première visite à Conques, par un bel après-midi ensoleillé d'été. Quelques photos en deux parties, depuis le sol pour débuter, puis depuis les tribunes.
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Bruno