23 décembre 2014

Un bilan de l'année 2014

A la lecture de ce blog, vous comprendrez que l'année 2014 n'a pas été de tout repos et nous a réservé son lot de "problèmes" et de contrariétés. Mon bilan de l'année vineuse sera donc relativement court, avec quelques moments forts et sans grandes tirades finalement tellement anodines :
  • un repas une nouvelle fois mémorable à l'Hostellerie de Levernois,
  • la découverte de la table d'Eric Guérin à la Mare aux Oiseaux en pleine Brière,
  • quelques beaux repas en capitale (ICI, ICI et ICI) ou en province (ICI et ICI),
  • des moments forts de partage d'amitié, tant sur Paris que dans le pays où il pleut deux fois par mois (du 1er au 15, et du 16 au 31), j'ai nommé la Bretagne,
  • de belles visites dans les domaines, en particulier avec un accueil top pour le domaine de St Just, le domaine aux Moines et Philippe Delesvaux en Anjou, les domaines Chicotot et Rapet en Bourgogne, et ceux que j'ai croisé sur des salons (Jacky Blot). J'en oublie sans doute. Qu'ils me pardonnent ma mémoire défaillante !
  • un regret (un de plus), avoir séché notre présence au Sa.Qua.Na pour 2014 (mais nous nous rattraperons certainement en 2015).

Au niveau des vins dégustés et bus, un panthéon tout à fait personnel limité à 3 vins pour les blancs et 5 vins pour les rouges :
  • Parmi les blancs : je retiendrai un Pessac-Léognan, château Carbonnnieux 1969 sublime, un Condrieu, Chaillées de l'Enfer 2009 de Georges Vernay magnifique et un excellent Saumur blanc, coulée de St Cyr 2008 du domaine de St Just.
  • Parmi les rouges : je retiendrai un Nuits Saint Georges premier cru les Saint Georges 1990 de Pascale et Georges Chicotot (auquel j'associerai un Vaucrains 1964 dégusté en cave), un Vosne Romanée premier cru Suchots 2010 de Sylvain Cathiard, un Saumur-Champigny, le Bourg 2009 du Clos Rougeard, un Ermitage le Pavillon 1993 de Chapoutier et pour finir, ne soyons pas chauvins, un vin de Toscane, Cepparello 2003 de Isole e Olena.
  • Parmi les sucres : je retiendrai pour l'ensemble de son oeuvre les Ürziger Würzgarten Auslese de Karl Erbes et un coteaux du Layon SGN Anthologie 2010 de Philippe Delesvaux.
  • Parmi les bulles : je retiendrai trois crus de Champagne, le premier cru Vertus, Fleur de Champagne de Duval-Leroy, le Grand Cru Mailly de Francis Boulard et la cuvée Prestige blanc de blancs de Diebolt-Vallois.
  • sans oublier les Porto tawny de Graham's.
Tiens, pas de rosé dans cette short-list !
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En guise de conclusion, RDV l'année prochaine pour de nouvelles aventures, on l'espère plus joyeuses et plus festives.
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Joyeux Noël et belles fêtes de fin d'année à toutes et à tous. Que 2015 vous apporte joie, santé, prospérité et réussite.
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Enfin, je garderai une pensée émue pour nos disparus, avec qui nous n'aurons plus l'occasion de partager nos vins. Le regret de la course du temps qui s'accélère et déroule trop vite ...
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Bruno

28 novembre 2014

Le Grand Tasting 2014

Deuxième salon cette semaine avec un Grand Tasting qui se télescope un peu avec le Salon des Vignerons Indépendants, mais la disponibilité des salles n'est sans doute pas toujours optimale.
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Avant un compte-rendu plus circonstancié, j'ai une nouvelle fois regretté (et le mot est faible) l'accueil réservé aux producteurs italiens, littéralement parqués dans un coin, un  manque d'espace et une chaleur étouffante. Bref, une cohue qui nous a vite découragés. Messieurs Bettane et Desseauve, essayez quand même de faire un effort, car cette situation ne perdure que trop longtemps.
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Passons maintenant aux dégustations proprement dites.
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Jacky Blot, domaine de la Taille aux Loups
Montlouis sur Loire, Triple Zéro NM: une bulle florale et aromatique, sur la tendresse. Belle bouche minérale, tendue et tendre, se terminant par de beaux amers nobles. Très Bien
Montlouis sur Loire, Rémus 2013 : un vin immédiat de franchise, une construction florale typée "Chassagne", sur un supplément d'acidité salivante. Belle vibration en finale. Excellent
Montlouis sur Loire, Clos Michet 2013 : un cousin du précédent, plus corpulent, plus rond et une touche poudrée en sus. Finale sans doute plus fine. Bien +
Montlouis sur Loire, Clos de Mosny 2013 : très joli nez de chenin minéral, toujours cette sensation florale et aérienne. Une bouche plus saline, toujours tendue et présentant une réserve d'acidité. Très Bien +
Vouvray, Clos de la Bretonnière 2013 : poudre de calcaire, complexité minérale sur le gras élégant, enrobée en finale. Persistance noble. Excellent
Vouvray, Clos de Venise 2012 : un vin profond et floral, sur un équilibre assez gras. Belle finesse aromatique en bouche. Peut-être à ce stade un léger manque d'allonge. Très Bien +
Montlouis sur Loire, Rémus Plus 2012 : spontanéité, gras, corpulent, traçant, et se terminant par des amers nobles. Excellent
Montlouis sur Loire, Rémus 2004 : une grande tension acide, un équilibre en bouche, une finale enrobante. Sans doute un déficit d'énergie. Très Bien +
Vouvray, Clos de la Bretonnière 2008 : léger volatil au nez. Rond. Manque clairement de structure et de fond à mon goût. Bien
Montlouis sur Loire, Rémus Plus 2010 : un vin à point. Acidité / corpulence / élégance et suavité glycérinée. Finale très traçante. Excellent
Montlouis sur Loire, Clos Michet 2009 : poudre de calcaire au nez. Opulence du millésime équilibrée par le substrat minéral fin. Belle tension finale pour un vin énergique. Excellent
Vouvray, Clos de Venise 2007 : une fraîcheur au nez, un léger grillé en bouche, une belle acidité ... malgré un déficit sur l'allonge. Très Bien
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Domaine de St Just / Château de Brézé (Arnaud Lambert)
Saumur blanc, Clos David 2011 (Brézé) : finesse et opulence au nez. Bouche en parfait accord avec cette sensation de corpulence maîtrisée. Belle aromaticité, soutenue par une allonge salivante. Excellent
Saumur blanc, Coulée de St Cyr 2011 (St Just) : un vin profond qui s'ouvre doucement. Allonge minérale, vibrante, salivante. Finale qui s'ouvre sur les épices et des amers nobles. Excellent +
Saumur blanc, Coulée de St Cyr 2012 (St Just) : un nez de chenin type Brézé (sur argiles). Construction acide et minérale plus fine que 2011. Salivant en finale. Très Bien +
Saumur Champigny, Montée des Roches 2011 (St Just) : un nez très fruits rouges. Cerises mures. Une bouche plutôt "facile", fumée et épicée. Vin presque immédiat. Très Bien
Saumur Champigny, Clos Moleton 2011 : un nez très vineux profond. Grosse maturité et de la mâche. Charge tannique bien présente. Un vin jeune qui a du potentiel de vieillissement. Excellent (+)
Saumur rouge, Clos du Tue-Loup 2011 (Brézé) : plus de floralité et d'épices dans ce vin, sur la violette et le menthol. Bouche mure, qui possède un beau grain tannique épicé. Excellent +
1948 (St Just) : une bulle fraîche, tendre, gouleyante sur une belle vinosité pour se refaire les papilles. Très Bien
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Cave la Chablisienne
Chablis, les Vénérables VV 2012 : une minéralité assez grasse, léger vanillé, belle maturité du raisin, tension acide traçante, sur une finale qui laisse une grande empreinte. Excellent
Chablis, premier Cru Côte de Léchet 2012 : voilà la coquille d'huitres, l'iode et a pierre à fusil. Y'a du vin ... de garde! Belle présence d'amers nobles sur une finale de peau d'amandes. Excellent +
Chablis, premier cru Montée de Tonnerre 2012 : plus de floralité, plus de corpulence et plus de complexité. C'est gras et équilibré en plus. Excellent +(+)
Chablis, Grand Cru Preuses 2012 : un nez un peu poudre de riz sur un substrat de minérale corpulente. C'est profond et bien défini en bouche. Long, puissant, large et sans lourdeur. Exceptionnel
Chablis, Grand Cru Grenouilles 2010 : un vin fermé ! A revoir
Chablis, Grand Cru Grenouilles 2008 (magnum carafé) : légère évolution au nez mais quelle énergie dans ce vin. Minéral, salin, salivant et traçant. Aujourd'hui Excellent. Demain ++
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Alphonse Mellot
(je passe sur les conditions de dégustation, tassés dans un coin, sans pouvoir décemment prendre des notes. Quelle organisation !).
Sancerre, la Demoiselle 2012 : un vin frais et de belle maturité. Très Bien
Sancerre, Génération XIX 2012 : Y'en a ! Un vin sur la poire, tant au nez qu'en bouche. Corpulence fraîche, léger sauvignonage (!). De l'énergie en finale. Excellent

Sancerre, le Paradis 2012 : manque de puissance. Finale variétale, un peu trop. Bien +
Sancerre, Edmond 2012 : élevage un peu appuyé. Belle construction globale du vin. Très Bien +
Sancerre, la Moussière  2012 : un joli fruité mûr, plutôt immédiat. Très Bien
Sancerre, En Grand Champ 2012 : structuré et tannique, fruité intense sur les fruits noirs. Excellent
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Passons sur les italiens où les stands ressemblent plus au marché de Barbès qu'à un véritable salon du vin (densité de fréquentation je parle) ...
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Ramos Pinto
Duos Quintas 2011 (rouge sec) :un très joli nez fruité et fumé. Enorme bouche tannique sur un équilibre proche des vintages. Fraîcheur et amertume typée Mourvèdre en finale. Très Bien
Ruby Reserva : un fruité gourmand, une belle tannicité présente et une charge en sucres tout en mesure. Très Bien (+)
Ruby LBV 2009 : douceur fruitée, corpulence ronde et structure droite. Très Bien + (+)
Vintage 2000 : élégance noble superlative, amers salivant, tannins fougueux qui laissent une empreinte fraîche et vibrante en finale. Excellent
Tawny 10 ans : un nez sur les pruneaux à l'alcool, la peau de noix. Construction douce, acidité maîtrisée, retour sur le tabac blond en finale. Excellent + (+)
Tawny 20 ans : plus doux et plus rond, mais avec un manque d'énergie. Finale plus marquée "oxydatif" (noix vertes). Un peu d'amertume à intégrer. Très Bien
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Graham's
Comme l'an dernier, c'est toujours plaisant d'être reconnu, surtout que nous ne sommes pas client au sens propre. Mais l'accueil est là. Un grand merci pour cette ultime dégustation.
Tawny 10 ans : un semi-oxydatif élégant, avec une bouche tout en équilibre, entre corpulence, élégance et fraîcheur. Juste ce qu'il faut de notes de noix, salin en finale. Excellent
Tawny 20 ans : un vin plus visqueux et plus évolué, sur les raisins secs, une sensation d'alcool mesurée. Belle bouche à la fois ronde et étirée, tannins doux. Complexe finale. Excellent +
Tawny 30 ans : le vieil alcool que l'on sirote tranquillement au coin du feu, en vacances, après une dure journée de ski ! Bouche superlative, notes de tabac blond, d'épices douces, l'ensemble étant totalement intégré à des sucres servant de support au vin. Exceptionnel
Tawny 40 ans : Un degré supplémentaire d'évolution par rapport au 30 ans, sur une base cousine. Toujours cette amertume noble, ce tabac, ces épices, cette touche de noix. Très très très léger bémol : une sensation d'alcool un peu plus marquée. Excellent + (+)
Vintage 1999 : changement complet de registre avec un nez explosif de fruits rouges et noirs. Bouche totalement vintage, avec des sucres totalement intégrés. Energie et tellurisme caractérisent ce vin. Exceptionnel
Enfin, le Tawny 1969 est superlatif ! L'accord avec des chocolats aux oranges amères est magique. What else ? Exceptionnel +
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Voilà, notre périple s'achève sur ce sentiment du devoir accompli. Nous allons maintenant nous restaurer dans une petite 'cantine' déjà expérimentée.
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Ce week-end, c'est repos.
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Bruno

26 novembre 2014

Avant-première du Salon des Vignerons Indépendants

Comme un bon gnou qui se respecte, me voilà donc en ce mercredi pour profiter d'une relative tranquillité et accessoirement pour refaire le plein de quelques crus manquants. En route pour une rapide dégustation.
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Jo Landron
Muscadet, Amphibolite 2013 sur une belle douceur vive, floral, gras, laissant une empreinte en finale. Bien +
Muscadet, Louveterie 2012 qui présente un supplément de profondeur au nez, mais une sorte de "molesse" en bouche. Belle finale saline. Bien
Muscadet, les Houx 2013 : un vin à la fois vif et rond, une floralité plus minérale (sèche), sur la coquille d'huitres. Bien +
Muscadet, les Fiefs 2012 : vinosité saline avec un léger grillé d'élevage. Corpulence en bouche, et légère épice. Très Bien
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Domaine Dupasquier
Jacquère 2012 sur le vanillé poudré. Construction typée aligoté, un peu mou toutefois en bouche. Belle persistance. Assez Bien
Chardonnay 2011 avec une droiture acide élégante. Amertume un peu dissociée. Bien
Altesse 2011 : compexité au nez, acidité et rondeur en bouche, belle tension amère en finale. Bien +
Altesse, Marestel 2010 : le même vin en plus profond. Sur un équilibre traçant, une belle acidité et une amertume noble. Très Bien
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Domaine Sigaut
Chambolle Musigny village 2012 : un gros fruité au nez, sur la finesse, croquant, tendre et de demi-corps. Déjà prêt à boire. Très Bien
Chambolle Musigny, premier Cru les Sentiers 2012 : fruits noirs et rouges, cassis, léger boisé, avec une bouche tellurique mais soyeuse et un grain tannique superlatif. Du caractère et de la douceur. Excellent
Chambolle Musigny, premier cru les Noirots 2011 : un Chambolle terrien et profond, mais dont le fruit persiste en deuxième nez et en rétro. De la mâche. Très Bien +
Chambolle Musigny, premier cru les Noirots 2010 : un très joli fruit, acidulé, poudré, une bouche magnifique quoique jeune, empreinte tannique imposante mais équilibrée, une grande réserve d'acidité pour un vieillissement assuré. Excellent
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Domaine du Joncier (Marine Roussel)
Vin de France blanc (2013) : nez aromatique, bouche assez tendre et de demi-corps. Léger manque d'allonge. Bien
Lirac, L'O 2013 : un vin de soif et de copains, mur, aromatique, gourmand et croquant. Bien +
Lirac, le Gourmand 2011 : un nez un peu évolué et animal. Bouche corpulente, légère épice, fraîcheur et gourmandise en finale. Très Bien
Lirac, le Classique 2011 : nez vineux très sérieux, un peu sur la réserve. Bouche tannique, grain épicé, allonge terrienne. Très Bien
Lirac, les Muses 2011 : minéralité enrobée, bouche sur amers nobles (Mourvèdre), minérale. Tannins cacaotés. Très Bien +
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Mas del Périé
Cahors, Fruité 2013 : vin de demi-corps, simple et gourmand. Sans prétention. Bien
Cahors, la Roque 2013 : belle amertume, de la mâche, sensation de légèreté (voir de dilution). Substrat minéral. Bien +
Cahors, les Acacias 2012 : tannique, terrien avec une acidité traçante restant à intégrer. Très Bien
Cahors, Bloc B 763 2012 : boisé au nez. Enorme charge tannique. Sans doute un beau potentiel. Bien +
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Château de Bois Brinçon
Coteaux du Layon, les Varennes 2012 : belle complexité sur l'ananas sec, une sucrosité tendre et une aromaticité légère. Très Bien
Coteaux de l'Aubance, la Morinière 2013 : un vin demi-sec, belle acidité salivante en finale. Frais. Très Bien +
Coteaux du Layon Faye d'Anjou, Clos du Saule 2011 : un nez chenin légèrement brotrytisé (rôti, caramel). Amers nobles en bouche. Traçant et vibrant en finale. Très longue rétro-olfaction. Excellent
Coteaux du Layon SGN 2003 : un botrytis noble et superlatif. Enorme potentiel et déjà très beau, sur des amers salivants. Excellent +
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Voilà, quelques bouteilles achetées et retour sans encombre dans nos pénates. RDV vendredi au Grand Tasting.
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Bruno

13 novembre 2014

Magma

Un Christian Vander d'anthologie, égal à lui-même, une batterie superlative ; un James Mac Graw époustouflant à la guitare, des riffs et des solos dignes des plus grands ; un Philippe Bussonnet qui nous sort des solos de basse d'enfer, vibrant, perforant ; un Hervé Aknin à la voie monstrueuse, aussi bien dans les graves que dans les aigüs, et soutenu par des coeurs composés de Stella Vander, Isabelle Feuillebois et Julie Vander ; sans oublier les claviers avec Jérémie Ternoy au piano, Benoit Alziary au Vibraphone et Benoit Wideman en invité aux claviers.
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Une trilogie « Köhntarkösz-K.A- Ëmëhntëhtt-Ré » de près de 3 heures qui restera gravée dans les annales. Une fois de plus, Magma est magique.
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Quelques photos prises au vol ...
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Bruno

8 novembre 2014

30 ans de mariage à la Mare aux Oiseaux

Après une promenade ventée sur la plage de Mr Hulot, où la mer formée était vraiment impressionnante, nous voilà donc à l'abri des les terres, au beau milieu des marais, dans la Grande Brière. Plus précisément sur l'île de Fédrun à St Joachim.
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Dans ce micro village aux allures presque normandes tant les chaumières y sont magnifiques, se love un hôtel-restaurant très cosy, original, une sorte de "relais du silence", la Mare aux Oiseaux (voir également ICI).
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Un peu de repos, une bonne douche et nous arrivons dans la salle de restaurant pour profiter d'une parenthèse tant attendue à l'occasion de nos 30 ans de mariage. Un rapide conciliabule nous aiguille vers le menu "Carte blanche" au chef, choix que nous ne regretterons pas !
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Atmosphère, atmosphère
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Amuse-bouche top slurp !
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Amuse-bouche (suite) top slurp (suite)
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Polenta d'amarante à l'héliantis, artichaut au lard de colonata et anguille fumée
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Foie gras pressé aux champignons noirs et encre de seiche, quelques encornets grillés
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Blini de chou-fleur, safran, huitre grillée
(sans huitre pour moi)
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Noix de St Jacques,crème d'olive verte et mandarine
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Dos de cabillaud au citron mexicain, courge, châtaigne, truffe, noisette et mâche Nantaise
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Fondant betterave et raisin, crème Bordier et caviar de Sologne
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Vous n'aurez pas le Canard sauvage, condiment églantine et fenouil confit au lard fumé. Un 'simple' oubli de photographie de ma part, sans doute étreint par l'émotion et le plaisir ...
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Chocotruffe (fourme d'Ambert, crème fouettée et chocolat blanc)
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La Citrouille carotte orange et gingembre confit
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C'est une magnifique cuisine, plutôt originale dans l'association des saveurs, mais toujours très juste et goûteuse. Un service irréprochable, à la fois précis et décontracté, une carte des vins serrée mais juste et un sommelier de très bon conseil. Donc, pour les vins, ...
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En apéritif, un Auxey-Duresses blanc 2012, Benjamin Leroux : un joli chardonnay sur un registre assez gras et rond, une belle tension acide, des notes d'élevage modérées et un côté traçant amer en final salivant. Très Bien +
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Un Graves, Grand Cru de Léognan, château Carbonnieux 1969 (carafé une heure puis servi sur deux heures) : le vin de la soirée sans contestation possible. Une robe dorée assez évoluée, d'une grande brillance et d'une limpidité cristalline. Le nez est magnifique. Point de notes de "pipi de chat" ou de buis mais une empreinte minérale patinée par les ans, des notes miellées, une acidité fine et fruité et des touches confites. En bouche, le vin est marqué par une jeunesse insolente, une sorte de parangon du sauvignon (et du sémillon). C'est à la fois tendu, rond, tapissant et nerveux. Un compromis idéal entre corpulence et élégance. Finale extraordinaire sur des notes miellées, presque botrytisées (sans sucres), et des notes de truffe ! Aucune évolution "négative" pendant la dégustation. Exceptionnel !
Un grand merci à l'équipe, à Eric Guerin et à Cyril, sommelier en chef pour cette bouteille qui n'est pas à la carte ...
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Un Saumur-Champigny, le Bourg 2009, Clos Rougeard (carafé 3 heures) : Après le parangon du sauvignon, voici le parangon du Cabernet Franc (je sais, je me répète parfois). Une robe rouge sombre très profonde. Un nez explosif et très vineux, sur les fruits noirs, la réglisse, le cassis, le tabac blond. Bouche énorme et structurée, sur une charge tannique abondante, élégante malgré un côté encore un peu anguleux (un grain tellurique du plus bel effet), mais vite aplani par une sensation crémeuse vive (plus précisément, de la crème sans le gras !). Fruité intense, acidité du Cab'Franc, notes très mûres mais pas confites, une sensation ferme et soyeuse qui perdure longtemps, longtemps. C'est jeune bien sur, mais déjà une matière minérale magnifique. Accord avec la betterave (si si !) et le canard magique.
Encore un vin virtuel qui s'est révélé ...
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Une excellente adresse que je vous recommande.
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Conclusion. J'ai été une nouvelle très raisonnable : pas de digestif, pas d'achat de couteau malgré un Morta qui m'a fait de l'oeil toute la soirée. Une sorte (de mauvais) alibi pour revenir en Brière.
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Bruno

Préambule

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Vite, au chaud en attendant le meilleur !
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Bruno

2 novembre 2014

Vins de Toussaint

A la Toussaint, on fête tous les saints mais cela n'empêche pas de nous rappeler de ceux qui nous ont quitté récemment. En leur mémoire, quelques vins dégustés ce week-end.
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Puligny-Montrachet, 2008, Paul Pernot : un Chardonnay assez typique, amandes grillées, une belle amertume en bouche, une minéralité fine mais malheureusement un manque d'aromaticité et un côté monolithique monotone. Pas de défaut mais manque de complexité. Bien +
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Languedoc Pic Saint Loup, Ermitage du Pic St Loup, cuvée Sainte Agnès 2010 :une belle aromaticité, une structure tannique élégante, un côté sudiste mesuré mais présent (aromatique, réglissé zan, pointe d'épices et de violette), une acidité granuleuse suave et enrobante. Persistance en bouche juste mesurée. C'est très concentré en juteux. vraiment bien fait. Très Bien +
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Chassagne-Montrachet, premier cru les Chaumées, clos de la Truffière 2008, Michel Niellon : un vin très floral, complexe, avec des notes de fruits jaunes, une belle corpulence (tant sur la longueur qu'en largeur), un grillé avenant et une tension salivante en finale. En retour, notes de sous-bois, de champignons et presque de truffes. Beau côté salin qui étire nos sensations. Excellent
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Nuits Saint Georges, premier cru les Rues de Chaux 2008, Georges Chicotot (magnum) :un vin minéral à souhait, sur une assise tannique qui possède un grain élégant, allié à un fruité déjà bien patiné (feuilles mortes). Des notes de ronces et de végétal noble sur une structure de demi-corps typée sur le café torréfié Encore une belle acidité de jeunesse mais très beau. Très Bien +
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Bruno

26 octobre 2014

Miscellanées de Bourgogne

Quelques souvenirs d'un magnifique week-end bourguignon, ensoleillé et plein de belles choses.
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Un p'tit domaine où je m'autoriserais bien une allocation !
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Corton, vers et depuis !
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La vierge de Pernand
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Saint Romain, vignes, château et falaises
(et accessoirement mon premier "vrai" bourgogne blanc)
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Variations autour des ruines de l'abbaye de Ste Marguerite de Bouilland
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Bruno