31 juillet 2014

Il y a 100 ans aujourd'hui !

Crédit photographique© : Wikipédia.
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Un nationaliste - Raoul Villain - assassine Jaurès. La justice de la France amnésique (et reconnaissante ?) l'acquittera après la guerre ...
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Et pourtant, cela n'a pas servi de leçon car d'autres aujourd'hui continuent en toute impunité leurs massacres. 
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Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
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Bruno

26 juillet 2014

Un artisan boucher, ses côtes de boeuf et un grand vin rouge

Alléché par les récits gastronomiques de l'ami Gildas (compatriote haut-normand) relatés ICI, nos pas nous ont mené ce samedi matin vers la boutique d'un jeune artisan boucher, installé dans le petit village du Gros Theil (Eure), Matthias Paynel. Gage de qualité et de savoir-faire, Matthias a fait ses classes chez Yves-Marie Le Bourdonnec, le boucher « bohème », sis à Asnières et dont nous avons à maintes reprises testé ses viandes.
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la viande, une blonde d'Aquitaine de plus de 75 jours de maturation,
avant et après cuisson ...
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... et en cours de dégustation !
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Pour accompagner cette viande, maturée plus de 75 jours, à la fois tendre, fondante et d'un goût superlatif (bravo à cet artisan boucher), nous avons bu un Côte Rôtie, Rose Pourpre 2004, Pierre Gaillard : Une belle syrah assez variétale, très épices douces / floralité capiteuse (violette). Un soupçon fumé et réglissé en sus. La bouche est corpulente, construite sur une belle acidité, équilibrée avec de la suavité en finale. Excellent, avec un supplément de profondeur et d'amertume / végétale noble. C'est globalement très frais, et claquant sur la langue, avec des notes de zan amer. Le compagnon idéal pour cette côte de boeuf de très noble origine. Excellent
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Je ne peux résister de vous évoquer son « caviar de wagyu », dégusté à l'apéritif en compagnie d'un Champagne Grand Cru, Georges Vesselle. Magnifique concentré de sucs de viande, un gras à la fois très opulent et très élégant, une parfaite mise en bouche ...
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Voilà, une fois de plus, honneur à nos bons produits du terroir, loin du diktat de la mondialisation ou de l'hygiénisme ambiant. NON, le vin n'est pas à consommer avec modération. Le mauvais vin est à bannir et le bon vin est à prescrire, plus que tous les anti-dépresseurs.
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Bruno

19 juillet 2014

Repas d'avant les vacances

Jamais les vacances n'auront été aussi attendues que cette année, la faute sans doute à un début 2014 plutôt chaotique. Pour ne pas rompre à la tradition, et surtout essayer de reprendre une vie normale, petit repas pas improvisé du tout (oserais-je dire à la bonne franquette ...) en ce samedi soir écrasé de chaleur.
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Pour une fois, honneur à la cuisine :
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Tuile de parmesan, compotée de fenouil et ses tomates, feuilles de salades
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Dessert de fraises (rouges et noires) et verrine de panna cota à la crème de fraises
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En apéritif, un Riesling Auslese, Zeltinger Sonnenuhr 2002, Joh. Jos. Prüm : un magnifique nez ultra-complexe, à la fois sur une grosse aromaticité typé "ananas confits", une fraîcheur et une finesse superlative et un rôti digne des plus grands liquoreux. Toujours un effet légèrement perlant qui apporte du peps. La bouche est plus sur un équilibre de Spätlese que d'Auslese, mais diablement bien construite. Elle est complètement en accord avec le nez, sur un équilibre de délicatesse, une fraîcheur perlante et une sucrosité minimaliste qui allège le vin. Une touche fumée en sus. C'est encore un bébé mais on touche ici à l'aérien. RDV dans 10 ans minimum pour les deux bouteilles restantes. Ce cadran solaire donne l'heure exacte ! Excellent +
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Pour accompagner l'entrée (et le plateau de fromages), un Saint Joseph blanc 2010, domaine Faury : un classique de la maison qui me séduit toujours autant, tant par sa structure médionale aromatique (et pourtant, c'était difficile de passer après le Joh. Jos. Prüm), sa floralité grasse, sa rondeur, sa suavité et son amertume réglissé ultra-salivante. Excellent.
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Pour souligner l'épaule d'agneau et son tian de légumes d'été, un Côte Rôtie, Blonde du Seigneur 2001, domaine Georges Vernay : une robe rubis sombre à peinte tuilée. Un nez très fruits noirs (qui pinote presque) dégageant une impression de douceur sensuelle. Une touche fumée en sus, alliée à des notes tertiaires qui m'évoquent les feuilles mortes. La bouche est très structurée, tellurique, laissant une première impression très énergique. Les tannins sont magnifiques, encore parfois un peu anguleux mais déjà d'une sensualité superlative. Un véritable cru nuiton (servi à l'aveugle pour monhôte d'un soir qui est tombé dans le panneau) !!! Belle acidité et notes d'amers agréables qui apportent un charme évident au vin. Magnifique malgré san jeunesse (la seconde bouteille attendra 10 ans - Dieu me prête vie). L'archétype du GRAND VIN qui n'en met pas plein la vue au premier regard mais qui laisse une empreinte indélébile (la différence entre Scarlett Johansson et Nabilla par exemple - à vous de choisir). Exceptionnel.
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Bientôt le repos et la sagesse dans le Layon ...
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Bruno

13 juillet 2014

Retour à Frichemesnil ... avec un Condrieu d'anthologie

Il y avait bien longtemps que nos pas nous avaient menés du côté de Frichemesnil, à la lisière du Pays de Caux. Dans ce petit village normand, trône un restaurant à la cuisine classico-créative, récompensée justement d'un macaron au guide pneumatique, le restaurant « Au Souper Fin ».
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Pour ce repas dominical en forme d'anniversaire, nous avons opté pour le menu « Suggestion du chef », ...
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après quelque mise en bouche et ...
un excellent beurre demi-sel de noble origine !

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Cuisses de grenouilles poêlées à l'ail des ours,
mousseline de cresson de la vallée
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Turbot pêche locale de Dieppe,
fricassé de girolles au poivre de séchuan
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Plateau de fromages normands et d'ailleurs
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et mon interprétation toute personnelle
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Macaron aux fraises gariguettes, comptée de rhubarbe
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Mignardises ...
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Pour accompagner ce repas, un Condrieu, Chaillées de l'Enfer 2009, domaine Georges Vernay : un vin d'anthologie, n'ayons pas peur des mots. La quintessence du Condrieu noble. Un nez ample, aromatique à souhait, une pointe d'exubérance, mais sans la caricature qu'on prête souvent au viognier. Complexité entre notes exotiques profondes et une fraîcheur qui titille les papilles. La bouche est, millésime 2009 oblige, grasse et corpulente. Cette structure ne cache pas - au contraire elle lui sert d'écrin - une texture de finesse et de minéralité. Un grain en bouche à la fois "tannique" (n'ayons pas peur des mots) et salin / épicé. Grande et belle aromaticité, qui se termine sur des amers nobles salivant. Un vin éternel ? Exceptionnel
P.S. : j'ai tendance à préférer le Coteau de Vernon, mais je dois avouer que là, on touche à la quintessence du viognier.
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Avec les fraises, un Banyuls, VDN 2005, M Chapoutier : un vin à la robe noire d'encre. Très beau nez de fruits noirs intenses, plutôt cassis et cerises noires. Des touches "sudistes" confites (figue / épices) et des notes de cacao. Première impression tannique. En bouche, bel équilibre entre la puissance et la corpulence des 90 % de grenache noir, une charge tannique qui a du grain, une sensation minérale schisteuse et une douceur justement mesurée. Une sorte de "porto light", une touche gourmande et croquante en sus. Finale presque mentholée et fumée. Très belle association avec les fraises et la rhubarbe. Excellent
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Une excellente adresse que je recommande (une nouvelle fois) très fortement. Une sorte de moment de bonheur dans un océan de médiocrité.
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Bruno