1 janvier 2018

Début d'année

Deuxième fois de suite où nous réveillonnons tranquillement à la maison, pour le passage vers le nouvel an. Au menu ce soir :
En apéritif puis en accompagnement d’un foie gras au sel, un Chassagne-Montrachet, premier cru la Romanée 2007, domaine Paul Pillot : l’archétype du grand chardonnay, avec un nez complexe, à la fois sur des notes florales, des touches grillées et une impression d’amertume de noble origine. Attaque en bouche très tonique et énergique, d’abord sur de magnifiques amers vibrants complété par un grillé du plus bel effet. Ensuite, on retrouve les classiques du vin de cailloux, minéralité fine, tension, énergique tellurique. Un soupçon de gras vient enrober l’ensemble et lui apporter une sphéricité qui s’associe parfaitement avec le foie gras. Si je voulais être perfectionniste, je dirais qu’il lui manque juste un poil d’aromatique et de longueur pour tutoyer les sommets. Très Bien + (+)
Avec un rôti de biche, sauce aux airelles et à la Côte Rôtie, chips de vitelottes et purée de topinambours, un Côte Rôtie, les Grandes Places 2004, Jean-Michel Gérin : robe profonde, dense et opaque. Un très beau nez d’abord sur des notes tertiaires viandées, mais qui vont disparaître à l’aération (je n’avais pas carafé le vin). Ensuite, apparaissent des fragrances de fruits rouges et noires bien murs (cerises) associées à un côté épicé et tannique. Bouche parfaitement construite, puissante mais plaisante, épicée et tannique mais gardant une réserve fruitée salivante. Grain tannique avec un beau toucher, laissant une impression de velours sur la finale, fraîche et tendue. Très Bien
Premier repas de l’année, avec des noix de saint jacques qui appellent naturellement un Savennières Roche aux Moines, cuvée les Moines 2011, Tessa Laroche : un nez profond et puissant, d’une énergie intense, tellurique presque tannique. Quelques notes florales complètent cette minéralité exacerbée. En bouche, tension, minéralité, assise granitique … associé de manière juste à un côté presque floral. Aromatique bien développée, avec un gras finement dosé. Finale sapide, sur des notes clairement « jurassiennes », un côté « peau de noix » et oxydatif ménagé qui vient étirer le vin et lui apporter un supplément de caractère. Association au millimètre avec les St Jacques. Excellent
Meilleurs vœux à toutes et à tous : santé, bonheur, prospérité … et encore quelques belles bouteilles à partager.

Bruno

N.B. : à partir de cette année, j’ai décidé de décompresser mon système de notation, ce qui peut expliquer des appréciations moins dithyrambiques.

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