29 octobre 2011

Un repas en forme de remerciements

On a coutume de dire : "on ne choisit pas sa famille, on choisit ses amis". Parfois c'est vrai, mais parfois, il faut également reconnaître que cette citation est fausse. J'en veux pour preuve une funestre journée de septembre où le placement de mon père en hôpital était devenu une nécessité, que dis-je, une obligation tant la santé de ma mère pouvait en pâtir. Et c'est justement un oncle et une tante qui, devant mon impossibilité à me déplacer, ont effectuer cette corvée, car il n'y a pas d'autre mot tant l'épreuve a du être difficile.
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En ce samedi, nous tenions à les en remercier très chaleureusement tout simplement en partageant un bon repas accompagner de beaux vins.
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Ambiance d'avant-repas
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Connaissant leurs goûts pour les vins de Pernand, mon choix s'est naturellement porté vers un blanc puis un rouge issus de la montagne de Corton.
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Avec des Saint Jacques sur un lit de poireaux, sauce crémée, un Corton-Charlemagne Grand Cru 2000, domaine Rapet père et fils : une robe jaune pâle. Le nez d'un grand chardonnay, associant les amandes tendrement grillées, une touche mentholée / fraîche inégalable, des notes de fruits blancs (poires) et une grande minéralité, le tout enrobé d'une évolution à peine perceptible. La bouche est grande, disons même très grande. Une première impression de corpulence, de structure, de puissance. Puis apparaît cette minéralité crayeuse qui me fait penser qu'on a presque l'impression de 'sucer la dalle nacrée' (calcaire oolithique et bioclastique de couleur beige foncé, appartenant à l'étage géologique du Bathonien supérieur, vers - 165 millions d'années). Le vin est profond, tendre, presque sensuel. Joli velouté qui s'associe pleinement et harmonieusement avec la minéralité du cru. Toujours cette impression de fraîcheur et de digestibilité. Finale très longue, presque saline. Excellent.
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Avec une côte de veau, poêlée de girolles,
pommes de terre, céleri et carottes en marmite
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un Pernand-Vergelesses, Premier cru Ile des Vergelesses 1998, domaine Rapet père et fils : une robe assez sombre et soutenue, ce qui n'est pas souvent le cas pour ce domaine. Le nez est typique du cru, sur les fruits murs (cerises burlat), une pointe fumée, une touche de réglisse et une impression de minéralité plus terrienne. La bouche est magnifique, d'une suavité et d'une profondeur incommensurable. Les fruits rouges, le fumé du cru et de très légères notes d'évolutions alliées à une maturité optimale se marient à merveille. Magnifique finale, profonde et sensuelle. A ce niveau, mériterait sans doute mieux qu'un classement en 'premier cru'. Magnifique.
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Après un intermède 'fromages', au cours duquel nous avons terminé le Corton-Charlemagne (magnifique accord avec le 'Petit Gaugry' - spécial clin d'oeil à l'ami Oliv), une tarte aux fraises a été l'occasion d'une très belle confirmation.
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Porto Vintage, Taylor's 2000 : accord classique maintenant, mais toujours extraordinaire de précision et de sensations. Nez très puissant, mais sur la cerise noire et les épices douces. Malgré sa jeunesse, la bouche énorme reste sur un équilibre très fruité, tendrement épicé. Très belle longueur en bouche, fraîche, droite et tendue, au cours de laquelle on perçoit tour à tour des notes de tabac blond, de fruits rouges à l'alcool et de kirsch. Magnifique bien que très jeune. Excellent.
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Souvenirs d'une bien belle journée
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Bruno

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