30 juin 2012

Visite chez Daniel Pollier à Fuissé (71)

Dernière visite de notre week-end, avec cap au nord, pour le pays des roches et du chardonnay. Rendez-vous à Fuissé, près de la fameuse roche de Solutré, pour une découverte, le domaine Daniel Pollier qui nous a été recommandé par Michel Chignard. Une gamme très cohérente allant du Macon-Chaintré au Pouilly Fuissé.
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Saint Véran 2011 : un nez très vif, sur le citron et le pamplemousse.. La bouche apparaît grasse, ronde mais en même temps saline. Belle finale sapide. Bien++
Macon-Chaintré 2010 : c'est dès le nez nettement plus fin, plus léger et plus floral. La bouche est immédiate, fine, florale et fine. Un peu court à mon gout. Bien
Pouilly Fuissé, Vieilles Vignes 2010 : un premier nez un peu discret, sans doute fermé. A l'aération, sensation minérale mesurée, pointe d'amande et de citron. La bouche est légèrement boisée, mais elle révèle également une belle longueur saline, salivante, et se terminant par une finale sur des amers agréables. Très Bien
Pouilly Fuissé, les Perrièrres 2010 : cette sélection parcellaire est clairement le sommet de la gamme. Grosse impression minérale au nez, alliée à une fraîcheur de bon aloi (menthol, fougère). La bouche est structurée et relativement opulente, entre floralité, acidité et minéralité saline. Des notes fruitées (zestes d'agrumes, citron, pamplemousse rose) s'associent à une amertume noble en finale. Très Bien++
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Une bien jolie découverte que j'ai encavé avec plaisir (pour les Perrières). Rendez-vous dans quelques années ...
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Bruno

Visite chez Michel et Cédric Chignard à Fleurie (69)

Deuxième épisode de notre trilogie beaujolaise à Fleurie chez Michel et Cédric Fleurie en ce samedi matin caniculaire. Nous sommes reçus par Madame Chignard mère dans un premier temps puis rapidement par Michel (le papa). Direction le caveau ...
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Fleurie, les Moriers 2010 : un beau fruité élégant au nez, tout en douceur et en élégance. Attaque en bouche fraîche et un peu vive. Belle granulosité sur les papilles. Les tannins enrobés s'intègrent et s'équilibrent parfaitement avec cette sensation fruitée tendre, cette acidité mesurée et ce soyeux salivant. Finale traçante, sur le végétal noble. Sapide. Très Bien++
Fleurie, les Moriers 2011 : un "gros" fruité suave au nez, avec un supplément de profondeur et de corpulence. Impression en bouche similaire au vin précédent. C'est mûr, c'est très élégamment équilibré, avec cette astringence noble prometteuse. La finale est ultra longue, gourmande, salivante, rafraîchissante. Très Bien+++
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Fleurie, Vieilles Vignes 2010 : un nez super-vineux qui "pinote", sur le cassis, les fruits rouges, la réglisse et les épices. On ressent déjà la finesse et l'abondance des tannins. En bouche, jolis fruits mûrs, mariés à une acidité saline très avenante et à cette astringence noble provenant des rafles. Si on détecte un léger boisé en finale, le côté traçant et réglissé vient immédiatement nous promettre un avenir de folie à ce vin. Excellent
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Enfin, un Fleurie, les Moriers 2007, cuvée non filtrée : après le perlant qui disparaît à l'aération, le nez révèle un fruité légèrement évolué. Première impression de droiture et de tension. En bouche, du fruit pur, de la mâche et du corps. Les tannins sont parfaitement intégrés et légèrement réglissés. Finale traçante ... qui appelle une très belle viande persillée. Excellent
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Un grand merci à Michel Chignard pour son accueil et sa disponibilité.
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RDV pris pour l'année prochaine si tout va bien.
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Bruno

29 juin 2012

Visite chez Jean-Marc Burgaud à Morgon (69)

Crédit photographique : Vin-Terre-Net
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Début de notre périple en Beaujolais chez Jean-Marc Burgaud. Malgré un emploi du temps contrarié par une saison plus que capricieuse, et qui fait la part belle au Mildiou, je dois une nouvelle fois louer la disponibilité de Jean Marc avec qui (et son épouse Christine) nous avons passé trois belles heures de dégustation, de discussion et de rires. Un grand merci Jean-Marc !
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Nous débutons par le Beaujolais-Villages 2011 : un nez acidulé, suave, avec une belle impression de mâche. La bouche est gourmande, un peu ronde en attaque, sur de beaux fruits murs. Belle acidité qui équilibre l'ensemble. Finale salivante, sur une petite amertume qui ne demande qu'à se fondre. Très Bien
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Nous passons ensuite à une longue série de Morgon.
Morgon Vieilles Vignes, Grands Cras 2011 : très joli nez floral, sur la violette, avec une pointe de framboise. La bouche est droite, un peu perlante, sur une minéralité salivante. La légère astringence des tannins est bien équilibrée par un réglissé discret. Un vin qui possède une très belle structure, se terminant par des amers salivants. Très Bien
Morgon, Charmes 2011 : un nez plus immédiat, plus évident, très fruité, frais, presque mentholé. La bouche est très suave, avec déjà une impression que le vin morgonne, toujours avec en arrière-plan une pointe de menthe. Belle finale soyeuse, très agréable, presque prêt. Bien++
Morgon Côte du Py 2011 : sa mise récente (deux semaines) a un peu perturbé mes sensations. Un nez qui impose une impression de profondeur, de vinosité et de réglissé. La bouche est en léger décalage, sur un équilibre de demi-corps. C'est frais et fin. La finale apparaît très terrienne, un très beau grain en bouche. Malgré la perturbation liée à une mise récente, le vin est potentiellement Très Bien++
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Nous passons ensuite à une dégustation de vins sur fût.
Morgon Réserve 2011 : impression de densité et de vinosité au nez. La bouche révèle une très belle structure suave. Magnifique profondeur. Tannins fins. Finale fraîche, réglissée, ultra persistante. Un beau toucher de bouche en résumé, presque sur un équilibre beaunois. Excellent
Morgon Javernières 2011 : un peu de rafle au nez. Un vin qui présente un équilibre sensiblement identique au précédent, mais avec sans doute encore plus de profondeur, de vinosité et ... un supplément d'élégance et de corpulence ! Excellent++
Morgon James 2011 : première impression grillée qui s'estompe légèrement à l'aération. En bouche, encore plus de structure, mais avec toujours cette impression globale de fraîcheur et d'élégance. Une astringence noble (végétal mur lié au rafles) magnifique en finale. Potentiellement Excellent+++
Morgon James 2011 (autre fût) : changement de registre avec un nez plus frais mais également plus boisé. La structure globale est sur un équilibre plus fin. Un peu court en finale. Très Bien++
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Retour enfin en bouteilles avec d'abord un Morgon Javernières 2010 : nez très élégant, sur un registre de fruits rouges bien murs, mais pas trop, et une impression de fraîcheur. La bouche est complexe, à la fois acidulée et veloutée. Si les tannins restent encore un peu astringents, le vin possède un très beau toucher de bouche, de la mâche et une sensation traçante. Finale gourmande et salivante. A l'aération, encore plus beau, mieux défini et plus profond. Excellent++
Enfin, un Morgon Côte du Py 2003 : passé un nez sur les pruneaux à l'alcool et le kirsch, la bouche est encore très droite, à peine marquée par le millésime. Fraîche, fruitée (cerises), une belle acidité de réserve, des tannins présents et encore un peu anguleux. Frais en finale. La seule "critique" que l'on pourrait lui adresser : une finale un peu courte. Très Bien
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Un grand merci à l'ami Jean Marc (et aux deux Nico pour leur "prêt") et à très bientôt.
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Bruno

23 juin 2012

Chronique d'une défaite annoncée

Pour anticiper la défaite annoncée de l'équipe de France de football face à la Roja, mais surtout pour accompagner une pierrade, j'avais furieusement envie d'un rouge élégant et nerveux. Donc, me voilà avec à la main une bouteille de Crozes-Hermitage 2008, domaine Alain Graillot : une robe rouge rubis assez claire, présentant déjà des nuances orangées. Le nez est très typique de la Syrah (comme je l'aime en fait), floral (violette), fruits rouges et poivre doux. La bouche est parfaitement en place. Même si le millésime n'est pas aussi opulent que 2009, il n'y a aucun déficit de maturité dans le raisin. C'est frais, franc et délicieusement soyeux. Beaux tannins déjà bien civilisés. Le vin se termine par une finale équilibrée, excellente, entre des tannins crémeux, une légère acidité de structure et une minéralité "poivre et sel" (entendre, saline et épicée). Très Bien.
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Ce vin a été parfaitement raccord avec l'ambiance de la soirée, juste ce qu'il faut de structure pour tenir tête à la viande, juste ce qu'il faut de fruit pour se fondre avec la saison (quoique l'été ces derniers temps est plutôt discret). Il m'a procuré autant de plaisir que le match m'a ennuyé, tant du côté français (mais depuis 2008, on a malheureusement pris l'habitude) que du côté espagnol dont le refus de jeu n'a pas grandi le sport.
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Passons à autre chose, en oubliant vite cette "fameuse" génération 87 qui n'a rien prouvé, génération pour qui l'ascenseur social s'est uniquement transformé en ascenseur financier (je pensais naïvement que le terme "social" comprenait des notions d'éducation, de solidarité, de respect, de mesure, de modestie et d'abnégation : sans doute me suis-je trompé). Bâtissons, l'instar d'un Guy Roux des années 90, une équipe de jeunes qui en veulent vraiment, quitte à faire une croix sur la Coupe du Monde 2014 dont nous serions de toute façon qu'un figurant anonyme.
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Bruno

10 juin 2012

Une soirée rouge

Pour un anniversaire familial fêté en toute intimité, j'avais envie de replonger au pays de l'élégance et de la finesse, un peu comme si je délaissai (définitivement ?) Nadine Morano pour Jane Fonda !
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Donc, un Corton Grand cru 2001, domaine Rapet : une robe rouge assez sombre, légères traces d'évolution. Le premier nez est très fumé, presque retenu. A l'aération, des notes de fruits confits (pruneaux) complètent une sensation réglissée très agréable. La bouche est moyennement corsée. C'est plutôt rustique, minéral et tellurique, mais équilibré. Il présente une acidité assez marquée, qui s'harmonise avec la charge tannique. J'adore le grain en bouche, ce "toucher de bouche" tout en élégance malgré une minéralité qui se retrouve en finale. Toujours aussi bon sur un registre de demi-évolution, légèremen réglissé et une pointe d'amers agréables, salivants. Excellent (comme d'habitude).
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Belle soirée qui m'a permis, au hasard de mes surfs sur le net, de retrouver un "camarade" de fouilles que j'avais perdu de vue depuis bien (trop !) longtemps.
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Bruno

9 juin 2012

Une soirée sous le signe du soleil

En ce samedi grisou, nous avons décidé de remplacer le soleil qui nous faisait défaut dans le ciel par une série de vins sudistes (à une incartade près), de façon à réchauffer un peu l'ambiance du temps.
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Commençons par l'exception à la règle que nous nous sommes fixée ce soir. Donc, avec des oeufs brouillés aux asperges, quelques pointes d'asperges vertes croquantes, un Gewurztraminer, GC Pfersigberg 2001, Paul Ginglinger : un nez très riche et opulent, sur un équilibre qui m'évoque d'emblée une VT. Epices douces, miel, litchi, fruits confits et pointe de rose (presque mentholé) à l'aération. Cela reste frais et floral. La bouche confirme cette maturité. C'est très riche ... tout en restant équilibré. Complexité des saveurs sur une trame charpentée, oserai-je dire "tannique", mêlant les fruits exotiques, les épices, le miel et un côté acidulé du plus bel effet, qui donne à la fois une impression de floralité intense (rose fraîche) et une très grande allonge au vin, sur des amers sapides. Finalement, les sucres sont totalement intégrés et semblent (il faut parfois rester prudent) participer à cet équilibre. Finale étonnamment fraîche, sur une "grosse" liqueur à la fois tellurique et aérienne, avec encore des amers nobles. De la soie en bouche. Magnifique
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Quittons maintenant les terres septentrionales. Direction "grand sud" pour les trois prochains vins.
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Avec un duo d'agneau de pré-salé (carré et côtes), courgettes farcies et pommes rattes, un Beaumes de Venise, Cuvée Saint Martin 2005, domaine de la Ferme Saint Martin (Guy Jullien) : Un premier nez un peu sur la retenue. Viennent ensuite des notes d'épices douces sur un substrat de fruits noirs. C'est à la fois puissant et élégant. La bouche est moyennement charpentée, avec de jolis tannins lactés. Un petit creux en milieu de bouche toutefois. Notes fruitées suaves. La finale est fraîche, ronde et lactée. Très Bien
Lirac, cuvée classique 2006, domaine du Joncier (Marine Roussel) : un nez plus intense et plus profond que le précédent vin, qui dégage une suavité déjà salivante. Notes sudistes très marquées, balançant entre la garrigue, les olives et les fruits noirs très murs d'un côté, et une perception florale, fraîche et presque mentholée d'autre part, le tout étant complété par une sensation d'épices et de poivre. En bouche,  c'est concentré, serré et intense. Belle matière assez ronde, tannins encore un peu abrupts et une pointe résiduelle d'élevage. Granulosité (toucher de bouche) salivante, avec une amertume végétale noble (cinnorhodon). Finale charpentée et douce, fraîche, très minérale, pouvant évoquer le voisin d'en face (Châteauneuf). Excellent
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Avec un duo de fraises (mara des bois nature et soupe de fraises à la poudre défendue), un Muscat de Beaumes de Venise, cuvée Hommage, domaine des Bernardins : une robe jaune cuivrée intense et très brillante. Un nez ultra-complexe, sur un registre de liqueur noble : noix, raisins secs, figues, banane, miel, le tout dans une gangue de senteurs muscatées légères. La bouche est intense et terriblement aromatique, mais toujours sur un équilibre de finesse et de fraîcheur : noix, raisins secs, pruneaux, figues et miel. C'est à la fois rond et tendu. M'évoque par certains côtés (semi-oxydatif sans rancio) certains porto tawny. Finale riche, profonde, intense et persistante. Superbe accord avec l'acidité des fraises. Excellent
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Bruno

3 juin 2012

Déjeuner dominical bien arrosé

Ce dimanche midi, rendez-vous sur les hauteurs du Mont Valérien pour un déjeuner dominical en toute amitié, histoire d'oublier les choses qui fâchent. A cette occasion, de nombreuses et belle bouteilles ont été dégustées et bues.
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Pour accompagner un apéritif "presque dinatoire", un vin blanc très tendu, plutôt sur un équilibre me faisant penser au Muscadet. Toutefois, malgré cette tension acide un peu trop appuyée, l'aération apporte une sorte de "gras" et de "chair". C'est bien fait, mais sans doute un peu court et manquant de corps et de maturité. Surprise, c'est un Vin des coteaux de Suresnes, Clos du Pas Saint Maurice 2010. Bien+
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Avec une salade de carpaccio de saumon mariné, deux vins nous ont été proposés. Champagne Grand Cru, Grand Blanc 2004 de chez Philipponnat : impressionant de minéralité crayeuse. C'est très floral, puissant, une belle vivacité. Touches lactées agréables en finale, qui voit le retour d'un crayeux noble, animé d'une granulosité tout en finesse, presque saline. Fascinant malgré sa jeunesse. Excellent
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Château Grillet 2000 : J'avoue être un peu passé à côté de ce vin. C'est très floral au nez, presque trop subtil, mais avec une pointe de verdeur (sous-maturité). Cela m'évoque plus l'équilibre nasal d'un jeune chablis que celui d'un Viogner de noble race. La bouche est grasse, ample, aromatique, mais manque un peu de distinction et de complexité (phase de fermeture ?). Sur un registre gras sur gras avec le saumon, le vin ne se livre pas de la meilleure façon (à revoir ?). Bien+
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Avec une épaule de veau en cocotte et ses petits légumes nouveaux, également deux vins servis.
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Clos des Lambrays Grand Cru 2003 : déjà bu en ce lieu, et toujours la même impression. Nez sur les fruits rouges et noirs, intenses, murs et sans le côté compoté du millésime. La bouche est déjà fondue, sur le fruit, réglissée, cassissée, peut-être un soupçon d'élevage encore présent. Belle buvabilité. Finale élégante, très grand cru. Très Bien
Musigny Grand Cru, 2001, Dominique Laurent : encore un cran au-dessus du précédent. Nez typique du grand pinot noir, récolté à maturité, profond, élégant, suave et charpenté. Bouquet de fruits, maturité sur le rasoir, tannins fins, suaves et grande sensualité dans ce vin. Equilibre magistral en bouche. Terriblement séduisant en finale, long et élégant, sur des notes d'épices nobles, de fruits rouges très murs, mais pas trop. L'élevage, à ce stade, ne fait qu'accompagner le vin, et se signale à peine par une légère sensation boisée en finale. Magistralement élevé. Excellent
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Klein Constantia 2004 : Là encore, on a affaire à un grand vin, sur un équilibre d'une belle liqueur, des notes d'oranges amères complétant une sucrosité mesurée. Notes lactées douces, acidité de structure bien constituée. Belle finale, équilibrée là encore entre l'aspect liquoreux, les notes de fruits amers et l'acidité. Excellent
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Voilà, une belle après-midi d'amitié, d'échanges et de bonne humeur. Un prochain rendez-vous est d'ores et déjà pris, sur le thème "Soirée Chomage", avec, à la clé, toujours le plaisir sans cesse renouveler de se revoir, et c'est bien là le principal.
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Un grand merci à nos hôtes François et Gwenola pour leur accueil et à très bientôt, même si la fin de repas peut paraître un peu difficile, mais c'est sans doute l'effet de l'altitude ou de l'âge ...
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Bruno

2 juin 2012

28 ans de mariage

Cette année, pas de sortie particulière, pas de grand restaurant programmé, juste un petit repas familial pour célébrer cet anniversaire "de transition", en attendant sans doute des jours meilleurs pour les 30 ans.
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Avec une entrée apéritive, un Vouvray, le Mont 2006, domaine Huet : une robe jaune claire, sans trace d'évolution. Le nez est clairement marqué par des fragrances grillées, enveloppant une sensation de fleurs et blanches, de fruits blancs. C'est (déjà !) assez gras. En bouche, on retrouve cette sensation grasse, presque sur un équilibre demi-sec, à moins que le grillé (boisé ?) ne donne cette fausse impression. C'est malgré cela de très belle facture, crayeux à souhait, glycériné et sapide. Finale très longue, ronde et enveloppante. Un peu atypique par rapport à mes attentes mais très beau vin. Très Bien
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Avec une côte de boeuf tout simplement, un Nuits-Saint-Georges, Premier cru les Rues de Chaux 2004, domaine Chicotot (carafé 3 heures) : une robe rouge-orangée assez évoluée. Un premier nez très tertiaire, feuilles mortes, humus, sous-bois humide et champignons. A l'aération, les fruits ressortent nettement : cerises et une pointe de cassis. L'attaque en bouche est franche, tellurique, une pointe d'amertume qui finalement donne une structure au vin (un effet millésime largement compensé par un bel équilibre en bouche). Demi-corps, sur des tannins fins, sur le végétal noble (cinnorhodon), apportant une suavité et une amertume noble en finale. Un peu vif peut-être, sans doute de courte garde ... mais la bouteille n'a pas survécu au repas, ce qui est un signe (et quand la "sainte femme" dit que le vin est superbe, on se tait, on acquiesce et on note, comme avec l'Homme mort !!!). Excellent
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Pour finir, je me suis autorisé un Calvados, Roger Groult, Réserve ancestrale : ouffff, quel claque. C'est effectivement doux, presque comme une liqueur, avec une aromaticité intense et une finale interminableeeeeeeeeeeeeeeeee sur le tabac blond et les épices douces. Magnifique (je ne regrette pas l'achat de cette bouteille aux enchères par mon mandataire préféré, le toujours sémillant JP).
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Bruno

Maîtresses de chai !

N'ayez pas peur, ce blog n'a pas changé pour une catégorie un peu plus légère ! Non, il s'agit juste d'un salon organisé par Jeanne Galinié (Versant Vin), au Marché des Enfants Rouges.
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Me voilà donc invité par Tessa Laroche du domaine aux Moines, pour une dégustation des Savennières du domaine (que je suis toujours très attentivement).
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Nous débutons par le Savennières  Roche aux Moines 2010 : un nez très floral, une belle présence d'agrumes (oranges), frais, tendu et "sur le fruit". En bouche, le vin est frais, fin, floral, sur des notes citronnées légères. Belle minéralité. Finale saline, traçante et tendue. Excellent
Puis nous goutons un Savennières Roche aux Moines 2004 : sur un équilibre plus rond et déjà plus évolué. C'est très aromatique, presque exotique, une pointe de pomme miellée (légère oxydation). L'attaque en bouche est ronde, avec une belle acidité compensée par un joli gras. Finale sur des amers agréables, presque fenouillés. Bien++
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Nous terminons cette courte dégustation par un Anjou-Villages rouge 2010 : un nez sur des fruits rouges très murs (groseilles), une sensation de kirsch sans le côté alcool. Très belle entrée en matière. La bouche est sur le fruit, très gourmande, une pointe d'épices douces. Les tannins sont lactés, droits. Finale sur une impression fraîche légèrement perlante, saline et minérale. Très Bien
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Pour les personnes intéressées, le salon est ouvert demain dimanche de 10h30 à 17h00.
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Bruno